La Méditerranée attirera moins cet été

Les Français iront moins que l'an dernier en vacances cet été dans les pays du pourtour méditerranéen, même ceux non arabophones, et la Corse va notamment en profiter, selon une enquête de l'institut CCM Benchmark publiée aujourd'hui au Salon mondial du Tourisme, à Paris.

43% des Français souhaitant partir à l'étranger prévoient de se rendre au Portugal, en Espagne, en Italie, en Grèce ou en Turquie, contre 50% l'an dernier. "Les reports sur la Grèce l'an dernier étaient un peu liés à de l'opportunisme, pour cause de printemps arabe, alors que cette année les nouvelles tensions en Grèce pénalisent la destination", commente Gilles Blanc, le responsable de l'étude.

Le Maghreb toujours boudé

Les destinations du Maghreb, en souffrance depuis les révoltes populaires, attirent elles aussi moins qu'en 2011: 9% des Français comptent s'y rendre cet été, contre 11% l'été dernier. "L'année 2012 ne sera pas celle du rebond" pour les départs vers le Maghreb, prédit Gilles Blanc. "Le Maroc est le seul pays qui tire bien son épingle du jeu", ajoute-t-il.

Et étant donné le contexte international géopolitique "compliqué", cela devrait profiter à la destination France, dit-il, et tout particulièrement à la Corse, où 11% des vacanciers français souhaitent se rendre, contre 8% en 2011.

La mer reste très plébiscitée

La mer reste la destination phare (70%), suivie de la campagne (23%), la montagne (20%) et la ville (17%).

Pour leurs vacances estivales, 30% des sondés comptent puiser dans leurs économies et 28% sont prêts à réduire leurs dépenses de vie courante pour les financer. En vacances, beaucoup sont prêts à se serrer la ceinture pour leurs dépenses sur place, mais pas à faire des concessions sur la destination choisie ou sur la proximité des centres d'intérêt. Le confort de l'hébergement reste lui aussi en haut des priorités, souligne l'étude.

18% des vacanciers comptent réserver un mois avant de partir, afin de profiter des bons plans de dernière minute, contre 13% l'an dernier. 10% sont même prêts à retarder leurs réservations pour ce faire.

Cette enquête a été menée sur internet du 7 au 28 février auprès de 4.505 personnes ayant un projet de vacances d'été. L'échantillon a été redressé pour être représentatif de la structure socio-démographique française.

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