Vingt-cinq (25) projets d’investissement dans divers secteurs seront réalisés en Algérie par des porteurs de projets algériens résidant à l’étranger, ont annoncé lundi à Alger des participants à un forum d’affaires sur le programme euromaghrébin Diamed.
Ces projets qui seront concrétisés dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’industrie agroalimentaire, de l’agriculture et des TIC seront implantés à Alger, Tizi Ouzou, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Bejaïa, Constantine, Oran, Mostaganem, Tlemcen et Sidi Bel Abbes.
Ils entrent dans le cadre du projet Diamed initié par le cabinet de consulting algérien Médafco et financé par la Commission européenne.
D’un coût de deux millions d’euro, Diamed consiste à inciter les diasporas de trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) à investir dans leurs pays d’origine, en leur assurant un accompagnement dans la création de leurs projets.
L’initiative vise à contribuer au développement économique local et au renforcement du tissu entrepreneurial à travers le soutien à la création d’entreprises dans les pays ciblés et ce, durant la période du programme (mars 2013 à décembre 2015).
"C’est la première fois qu’une telle action est réalisée en Algérie: réunir les diasporas d’Algérie et les accompagner pour la création de projets d’investissement concrets", a indiqué Mohamed Kamel Osman, directeur général de Médafco, organisateur du forum.
Interrogé sur les critères de sélection des projets, M. Osmane a expliqué qu’il s’agissait d’évaluer la pertinence des projets et de leur faisabilité mais surtout "leur réponse aux besoins de développement économique national".
Pour Christian Apothéloz, président de l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (Acim), partenaire dans le projet Diamed, "le plus important dans ces projets est qu’il y aura un transfert du savoir-faire de ces jeunes algériens qui ont acquis des expériences solides dans des pays européens".
Des porteurs de projets algériens présents au forum ont notamment plaidé pour la levée des contraintes qui entravent leurs projets notamment celles liées au foncier.
"J’ai un projet de création d’une grande exploitation agricole pour la production des céréales à Khenchela mais un conflit concernant la concession des terres qui oppose les autorités locales à des tribus retarde son lancement", se plaint Khaled Sid Loudri.
Pour ce jeune entrepreneur établi en France, et qui compte créer au moins 40 emplois au démarrage de son exploitation "l’encouragement de la production locale est le seul moyen pour réduire la lourde facture des importations algériennes en céréales".
Mohamed Adel Barkat qui possède à Toulouse (France) une entreprise de réalisation de réseaux en fibres optiques a affirmé vouloir créer à travers son projet en Algérie, 1.000 emplois directs et indirects dans chaque wilaya "si tout marchera bien".
Mohamed justifie le choix de son activité par le besoin du marché algérien en la matière.
Cet investisseur vise en outre à créer un centre de formation "pour former la main d’ouvre algérienne dont je crois aux compétences".
Pour sa part, Abdallah Ait Bachir, un pharmacien et chercheur établi en France, qui compte implanter son entreprise d’études et de recherches cliniques à Tizi Ouzou estime que "le marché algérien de produits pharmaceutiques a besoin d’investissements nationaux pour se développer".
Source de l'article APS
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