Le Liban prendra part aux travaux de la réunion annuelle du conseil d'association Union européenne-Liban qui aura lieu le 18 juillet à Bruxelles, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et de la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini.
À l'ordre du jour de cette réunion, trois principaux axes : le renforcement de l'économie libanaise, le problème des réfugiés syriens et la complémentarité entre les ministères. Ce dernier point est constaté dans la formation de la délégation menée par M. Bassil qui compte parmi ses membres les ministres de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, et de l'Économie et du Commerce, Raëd Khoury, ainsi que des représentants du président de la République, du Premier ministre, et l'ambassadeur du Liban en Belgique et auprès de l'UE, Rami Mortada.
Le Liban devra saisir cette occasion pour élever la voix contre les lourdes répercussions de la crise des réfugiés syriens sur le pays, affirmant que si celle-ci n'est pas résolue, il sera dans l'incapacité de mettre au point un plan de redressement économique.
Une source diplomatique a indiqué à L'Orient-Le Jour que la délégation libanaise proposera à la délégation européenne d'assouplir les règles d'origine pour pouvoir augmenter les exportations libanaises vers les marchés européens.
La délégation devra également rencontrer des représentants des sociétés financières donatrices pour discuter de la possibilité d'accorder au Liban des prêts bonifiés destinés aux projets de développement de l'infrastructure.
La réunion de Bruxelles constituera aussi une occasion pour réitérer l'attachement du Liban aux priorités communes telles que définies par l'Union européenne et le Liban dans le cadre de la convention ratifiée en novembre 2016, à Bruxelles, notamment en ce qui concerne la coopération entre le Liban et les pays européens pour la lutte contre le terrorisme et la mise en place de mesures susceptibles de permettre aux réfugiés syriens de rentrer progressivement chez eux. Cette rencontre permettra, sur un autre plan, de mettre l'accent sur la piètre situation économique qui sévit au Liban, en raison du taux de chômage sans cesse croissant, notamment parmi les jeunes, et du manque de liquidité dans les petites et moyennes entreprises.
Il n'en reste pas moins que la réunion du conseil d'association Union européenne-Liban lancera une nouvelle phase de coopération entre les sociétés de l'Union européenne et les sociétés officielles libanaises dans le cadre d'un programme-cadre qui permettra au Liban de bénéficier de financements supplémentaires de l'UE, que le Liban désirerait allouer aux ministères d'État récemment créés.
Au cours de cette réunion, le Partenariat de recherche et d'innovation dans la zone méditerranéenne (Prima) sera mis en œuvre. Cet accord, adopté en avril dernier, permettra aux universités et centres de recherche libanais de participer à des recherches européennes et d'améliorer leurs programmes, notamment dans les domaines de l'eau et de l'agriculture.
Sur un autre plan, le chef de la diplomatie libanaise rencontrera son homologue belge, Didier Reynders. Il lui soumettra un document dans lequel il propose d'accorder à la Belgique et au Liban la présidence de la prochaine conférence ministérielle qui se tiendra à Bruxelles pour discuter de la persécution des minorités.
Par Khalil Fleyhane - Source de l’article l'Orient le Jour
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