Des représentants de sociétés privées, d’universités, de la société civile, ainsi que des étudiants se sont réunis cette semaine au siège de l’Union pour la Méditerranée (UPM) à Barcelone afin de prendre des mesures visant à encourager les stages dans la région méditerranéenne.
Cet atelier a rassemblé les différents acteurs concernés par cette question afin de discuter des opportunités et des défis liés au développement des stages dans la région méditerranéenne ainsi que du rôle spécifique que peut jouer le secteur privé à cet égard, indique un communiqué de l’UPM.
Organisée sous le thème "Stimuler l’employabilité dans la région : quel rôle pour les stages ? Enseignements tirés et perspectives futures du projet HOMERe labellisé par l’UPM", cette rencontre a permis aux étudiants, aux entreprises, aux organisations de la société civile et aux établissements d’enseignement supérieur d’élaborer des recommandations opérationnelles pour le développement de programmes de formation internationale dans la région.
Trois séances de travail ont permis de faire le bilan des premières réalisations du projet HOMERe et d’envisager des perspectives d’accroissement. Les participants ont souligné les liens entre les stages et l’emploi dans la région méditerranéenne et ont partagé les enseignements tirés des difficultés rencontrées lors de leur mise en œuvre. L’atelier a également facilité les synergies entre les programmes de stage déjà existants dans la région.
Les stages représentent des opportunités "gagnant-gagnant" pour le développement des entreprises et l’employabilité des jeunes. Une des principales causes du taux élevé de chômage parmi les jeunes diplômés dans la région méditerranéenne est le décalage persistant entre les compétences acquises à l’université et les exigences des employeurs.
Le projet HOMERe sera donc élargi à de nouveaux pays et à de nouvelles disciplines. De nouvelles sociétés telles que l’Entreprise Publique Économique des Tracteurs Agricoles (ETRAG), CEGEDIM Maroc et Orange Applications for Business ont officiellement exprimé leur volonté de rejoindre le programme, fait savoir l'UpM dans son communiquer.
Dans le but d’aider les entreprises à trouver les meilleurs jeunes talents et de stimuler la mobilité universitaire et professionnelle dans la région, les 43 pays de l’Union pour la Méditerranée (UpM) avaient labellisé le projet HOMERe.
"Ce programme contribue réellement à changer l’attitude des jeunes envers le travail et à les orienter vers une approche plus proactive tout en aidant les entreprises à trouver des candidats de grande qualité. Il a aussi grandement facilité les premières étapes de ma carrière", a déclaré l’ancien stagiaire et bénéficiaire du projet HOMERe, Youssef Berdoul.
Delphine Borione, première secrétaire générale adjointe de l’UpM a affirmé à cette occasion que "les stages internationaux constituent un investissement avantageux à la fois pour les entreprises qui entrent en contact avec des étudiants talentueux, pouvant les informer sur la culture et les marchés locaux, et pour les jeunes qui voient s’ouvrir de nouvelles perspectives et acquièrent de nouvelles compétences".
Ce programme a pour objectif d’augmenter, grâce à des stages internationaux, l’employabilité d’étudiants issus de plus de 100 universités prestigieuses et appartenant au Réseau Méditerranéen des Écoles d’Ingénieurs. Jusqu’à présent, 125 jeunes des rives nord et sud de la Méditerranée ont bénéficié du programme HOMERe.
Selon un rapport émis par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), plus de 32% des entreprises dans certains pays méditerranéens ont identifié les niveaux de qualification professionnelle comme étant le principal obstacle à l’embauche. Dans le même temps, selon l’étude d’impact Erasmus, les étudiants ayant bénéficié d’expériences à l’étranger (telles qu’Erasmus+) voient leurs risques de chômage diminuer de 23%.
Source de l'article Huffpostmaghreb
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