Un second programme AMF II est prévu sur un montant de 500 millions d’euros. Un mémorandum d'accord a été signé entre Bruxelles et Tunis en avril 2017 pour en définir les conditions. Il doit encore être ratifié par le Parlement tunisien.
100 millions d’euros (soit l’équivalent de 278 millions de dinars) ont été décaissés par la Commission européenne pour la Tunisie lundi dernier au titre de la troisième et dernière tranche d'un prêt de 300 millions d’euros (836 millions de dinars) associé au programme d'assistance macrofinancière (AMF-I) adopté en mai 2014 visant à aider le pays à surmonter ses graves difficultés économiques et l'instabilité politique dans la région.
« Ce décaissement réaffirme l'engagement continu de l'UE à soutenir la Tunisie dans ses efforts pour poursuivre sa transition économique et politique. Dans un contexte régional instable, la Tunisie a démontré sa détermination à consolider un système démocratique à part entière et à assurer la prospérité de tous ses citoyens, a souligné, dans un communiqué, Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques, financières, fiscales et douanières.
Un second programme AMF II est prévu sur un montant de 500 millions d’euros. Un mémorandum d'accord a été signé entre Bruxelles et Tunis en avril 2017 pour en définir les conditions. Il doit encore être ratifié par le Parlement tunisien.
Le décaissement des fonds MFA-II sera de nouveau lié à la mise en œuvre d’un certain nombre de conditions politiques convenues d’un commun accord. Le Mémorandum d’accord, qui définit ces conditions, a été signé à Bruxelles en avril 2017. La ratification en cours du Mémorandum par le Parlement tunisien ouvrira la voie au décaissement au titre de la deuxième opération.
Selon la presse tunisienne, la nouvelle opération a été proposée suite aux attaques terroristes de 2015, qui ont engendré le blocage de la reprise économique en Tunisie. Cela a eu un impact significatif sur la situation de la balance des paiements et les besoins de financement du pays.
La stratégie d’assistance de l’UE à la Tunisie comprend également des programmes de soutien budgétaire dans le cadre de l’instrument européen de voisinage (ENI), dont la Tunisie est un récipiendaire majeur parmi les pays voisins du Sud, ainsi que des prêts substantiels de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Partenariat privilégié
En mai dernier, le Conseil d'Association UE-Tunisie présidé par le ministre des Affaires étrangères de Malte, George Vella, au nom de la Haute Représentante de l'UE et du ministre des Affaires étrangères de Tunisie, Khemaies Jhinaoui, a passé en revue l'évolution des relations entre les deux entités.
Il était fait état d’un « partenariat privilégié ce qui est illustré par des relations ayant connu une nouvelle dynamique, comme symbolisé par la visite à Bruxelles du président Essebsi, la première d'un président tunisien aux institutions européennes, le 1er décembre 2016 ».
L'assistance macrofinancière est un instrument de réponse exceptionnelle aux crises, que l'UE met à la disposition de ses pays partenaires voisins. Cet instrument est complémentaire de l'aide apportée par le FMI. L'UE finance les prêts accordés au titre de l'assistance macrofinancière par des emprunts sur les marchés des capitaux. Les fonds ainsi obtenus sont ensuite prêtés aux pays bénéficiaires à des conditions financières semblables à celles dont l'UE a elle-même bénéficié. Le MFA-I pour la Tunisie a été proposé le 5 décembre 2013 par la Commission européenne puis adopté le 15 mai 2014 par le Parlement européen et le Conseil. Le 6 juillet 2016, les colégislateurs ont adopté une deuxième opération d'assistance macrofinancière pour la Tunisie (MFA-II).
Source de l'article Maghrebemergent
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire