Selon l’actualisation d’une étude du Groupe de spécialistes des plantes des îles méditerranéennes, relevant du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le changement climatique représente «une réelle menace pour les plantes méditerranéennes insulaires».
Après plus d’une décennie, le Groupe de spécialistes des plantes des îles méditerranéennes, relevant du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), vient d’actualiser son étude menée en 2005 sur les plantes méditerranéennes insulaires. Selon le communiqué diffusé par le Centre de coopération pour la Méditerranée, basé à Malaga, cette mise à jour est initiée pour évaluer les changements qui se sont éventuellement produits dans l’état de conservation de 50 espèces de plantes et pour voir quelles mesures ont été prises pour améliorer leur état de conservation.
Il découle de cette étude que «le changement climatique, qui était une menace encore un peu théorique en 2005, devient de plus en plus évidente et l’atténuation de ses effets sur des espèces très localisées représente un défi important». «Près de la moitié des plantes (22) ont changé de niveau de menace par rapport à l’évaluation faite en 2005. 21 espèces de plantes ont un niveau de menace inférieur et une seule en a un plus haut», précise la même source.
C’est le cas de la «Lysimachia minoricensis» qui est maintenant considérée comme «éteinte à l’état sauvage», vu que toutes les tentatives de réintroduction de cette espèce dans son environnement naturel ont échoué et que les collections vivantes ne se trouvent maintenant que dans les jardins botaniques ou les banques de semences. «Bien que l’amélioration du niveau de menace pour près de la moitié des plantes soit en soi encourageante, elle ne reflète pas seulement une amélioration réelle de l’état de conservation de ces espèces, mais aussi dans certains cas est due à une amélioration des connaissances à propos de l’espèce.
Dans de nombreux cas, les mesures de conservation mises en œuvre ont stabilisé ou amélioré la situation», est-il relevé dans le communiqué. Cependant, toutes ces plantes sont toujours menacées d’extinction et les efforts pour les conserver doivent continuer, précise la même source. Cette nouvelle mise à jour de l’étude vise à attirer l’attention du public et des décideurs sur la vulnérabilité de la flore insulaire et appelle à des mesures de conservation urgentes. Elle donne une description des espèces avec des illustrations et des cartes, mettant l’accent sur les menaces, les mesures de conservation existantes et supplémentaires pour l’espèce.
Le bassin méditerranéen est l’un des endroits les plus riches du monde en termes de diversité animale et végétale. Près de 25.000 espèces de plantes à fleurs et de fougères sont originaires des pays entourant le bassin méditerranéen et 60% de ces plantes ne se trouvent qu’en Méditerranée. Il recense également près de 5.000 îles et îlots. Bien que nombre d’entre elles soient assez petites (4.000 couvrent une superficie de moins de 10 km²), il abrite aussi beaucoup d’îles plus grandes comme la Sicile (25.700 km²). Grâce à leur isolement sur les îles, certaines espèces de plantes anciennes ont réussi à survivre alors que leurs «proches» sur le continent ont disparu.
Par Aziz Diouf - Source Lesecho
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