Les représentants de plusieurs pays méditerranéens ont tenu lundi une rencontre à Alger pour se concerter, avec la collaboration de la FAO, sur les meilleurs moyens d'assurer une pêche durable dans le bassin méditerranéen.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre du projet FAO-CopMed II qui est un projet de coopération pour la gestion des stocks halieutiques, entré actuellement dans sa deuxième phase après la première étape qui s'est étalée sur la période 1996-2005.
Se tenant pour la première fois à Alger, cette 10ème réunion du Comité de coordination FAO-CopMed II vise à maintenir la durabilité de la pêche maritime dans la mer méditerranée centrale et occidentale, en tenant compte des problèmes environnementaux, biologiques, économiques et sociaux, a expliqué le Directeur général de la pêche auprès du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, M. Taha Hamouche, lors de cette rencontre.
"Le projet, a-t-il poursuivi, vise également à promouvoir la coopération scientifique entre les pays côtiers par le biais d'enquêtes scientifiques coordonnées, de collecte de données et d'élaboration d'approches multidisciplinaires conjointes."
Regroupant les représentants de tous les pays membres du projet (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Espagne, France, Italie et Malte), cette rencontre de deux jours se veut aussi une occasion pour échanger les points de vue et définir les priorités et les besoins de ces pays en terme de formation et de recherche dans le secteur de la pêche.
Le financement des actions de ce projet est assuré par le gouvernement espagnol et l'Union européenne.
Présent à cette rencontre, l’ambassadeur d’Espagne à Alger, M. Santiago Cabanas Ansorena, a indiqué que son pays avait toujours prêté un grand appui à ce projet.
"Nous sommes très conscients de l’énorme importance de la coordination (entre les pays concernés) pour le renforcement des capacités nationales dans le domaine de la pêche", a-t-il fait valoir.
Cette coordination "nous permettra de sauvegarder l’énorme trésor que possède la méditerranée", a avancé le diplomate espagnol.
Depuis sa création, le projet FAO-CopMed II a aussi marqué son appui à la participation des chercheurs algériens aux différents groupes de travail et aux formations sur les évaluations des stocks des ressources halieutiques du pays, organisés conjointement par ce projet et le Conseil général des pêches pour la méditerranée (CGPM).
A l'issue de ces groupes de travail, ce projet avait pris en charge le financement des études de la pêcherie algérienne dans la région Est, et ce, en collaboration avec le projet MedSud Med.
Interrogé par l’APS, en marge de cette rencontre, sur le quota de pêche du thon rouge de l’Algérie qui sera proposé prochainement à la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’atlantique (Iccat) au titre de la campagne de pêche des thonidés de 2018, M. Hammouche n'a pas avancé de chiffre mais a fait savoir que l’Algérie en discutera avec les pays membres de cette Commission dont la réunion est prévue en novembre prochain à Marrakech.
"Nous allons travailler avec les pays membres de l’Iccat avec l’appui du ministère des Affaires étrangères pour défendre nos intérêts et relever nos quotas", a-t-il soutenu.
Pour rappel, lors de la dernière réunion de l'Iccat, tenue en 2016, le quota de pêche du thon rouge de l’Algérie pour l’année 2017 a été augmenté à 1.046 tonnes.
Source de l'article APS
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