Le gouvernement algérien vient de lancer un appel aux investisseurs nationaux et étrangers pour relancer un secteur industriel national tombé en désuétude. « L’appel à projets 2013 », publié dans la presse nationale concerne 18 filières et favorise une implantation dans les Hauts-Plateaux et le Sud.
Ce nouvel appel en direction des opérateurs industriels et investisseurs nationaux et étrangers, à l’initiative du ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement (MIPMEPI), a pour objectifs « l’intégration des filières industrielles, l’augmentation et la diversification de la production nationale, la création d’emplois et la capture et la localisation de la valeur ajouté des filières sur lesquelles l’Algérie peut être compétitive ».
Pour cela, le département de Cherif Rahmani a identifié de nombreuse filières à fort potentiel de développement, parmi lesquelles figurent les textiles et habillement, le bois et l’industrie du meuble, les produits sidérurgiques et métallurgiques, les produits électroménagers et électroniques, ainsi que la mécanique industrielle et les produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. Les opérateurs économiques nationaux et étrangers auquel cet appel à projets est destiné ont jusqu’au 31 décembre 2013 pour soumettre leurs dossiers de candidatures sur le site du ministère de l’industrie (www.mipmepi.gov.dz ou www.andpme.gov.dz).
Plate-forme d’appui aux investisseurs
Le département de Cherif Rahmani annonce la mise en place d’une plateforme d’appui et d’accompagnement composée des représentants de son ministère, des organisations patronales, du partenaire social et d’autres institutions dédiées à l’investissement afin d’apporter aux promoteurs des projets les facilitations nécessaires à leur aboutissement conformément à un cahier des charges prédéfini. Concernant l’implantation des nouveaux projets industriels, le gouvernement accorde la priorité aux régions des Hauts-Plateaux et du Sud du pays dans un souci « d’équilibre et d’équité territoriaux » avec des incitations en termes de mise à disposition du foncier industriel.
L’ensemble des filières identifiées par le ministère de l’Industrie représente le gros de la facture d’importations du pays au cours des ces 10 dernières années pour subvenir aux besoins des grands chantiers d’infrastructures lancés dans le cadre des différents plans de relance économique ainsi que la consommation domestique en produits finis. Pour la filière « mécanique et automobile », seule la sous-traitance et pièces de rechange automobile (1e et 2e monte) sont concernées par cet appel aux investisseurs, étant donné que le montage automobile est accordé en exclusivité au projet Renault pour une durée 3 ans.
Sauver ce qui reste de la filière textile
La filière du textile et de l’habillement bénéficie d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics algériens. Dans ce domaine, les partenaires potentiels pourront aider l’Algérie à produire de la matière fibreuse et des produits textiles, la transformation des fibres en fils ou tissus, la confection, tissage, filature et la bonneterie.
Le ministère de l’industrie a récemment engagé des partenariats avec le turc Taypa en vue de la réalisation d’un complexe intégré dans le nouveau parc industriel de Relizane pour un coût total de l’investissement entre 800 à 900 millions de dollars. La plus importante des usines prévues sera une filature d’une capacité de 60 millions de mètres linéaires, dont 60% sera dédiée à l’exportation.
Source de l'article Maghrebemergent & Medafco
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