L’Union Européenne n’enverra pas d’observateurs pour constater les conditions de déroulement de «l’élection du 17 avril 2014».
Il est de notoriété publique que, s’agissant des questions algériennes, la France exerce toujours une forme de droit de préemption sur les positions et décisions de l’Europe. Comment cela ne serait-il pas le cas s’agissant de l’échéance présidentielle ?
Les relations algéro-françaises sont excellentes ! Alors, comment envisager que l’UE mette ne serait-ce qu’une écharde au travers des roues du carrosse de la présidence à vie de Bouteflika ?
Le prétexte trouvé pour éviter d’envoyer une mission d’observateurs fait l’affaire de Bouteflika, il aura toujours à son crédit d’avoir "sollicité" cette mission. Il fait, aussi, l’affaire de l’UE qui se préserve par avance d’une obligation de parjure. L’UE est et restera sans yeux pour le simulacre du siècle qui se déroule à ses portes.
Cette décision ne trahit pas seulement une évaluation française de la situation algérienne qui écarte tout retournement de situation. Elle illustre un parti pris résolu aux côtés de Bouteflika. Et pour cause, il y a biens des raisons à cela. Les lois Bouteflikiennes, celle sur les hydrocarbures, la loi minière et probablement, rapidement après sa reconduction, la loi sur le commerce, font – et feront-la part belle aux intérêts occidentaux. Curieusement cela échappe à nos commentateurs, trop pressés de lire un désaveu imaginaire et d’espérer un soutien improbable aux algériens face à un pouvoir despotique compradore.
La position de l’UE apporte un élément de plus à l’argumentaire des détracteurs du simulacre du 17 avril. Ces élections qui vont, fondamentalement, servir des intérêts étrangers.
Par Mohand Bakir - Source de l'article le Matindz
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