Les collectivités françaises s'interrogent sur leur place dans la coopération avec la Méditerranée

La CUF plaide pour plus de coopération décentralisée en Méditerranée (photo : F.Dubessy)
La CUF plaide pour plus de coopération décentralisée en Méditerranée (photo : F.Dubessy)
Alors que l'Assemblée générale de Cités unies France (CUF) se réunit pour la première fois à Marseille (du 16 au 17 octobre 2018), les collectivités françaises s'avouent inquiètes sur leur place dans la nouvelle coopération méditerranéenne voulue par le président Emmanuel Macron. 

"Je dois avouer que la Méditerranée marche à petits pas", relève Jean Roatta. Adjoint au maire de Marseille, délégué aux Relations internationales et européennes, il milite pour "un plus grand échange des cités méditerranéennes entre elles, sans faire de répétition ni d'autosatisfaction." 
Et regrette que les problématiques méditerranéennes demeurent circonscrites aux relations entre les Etats. 

Le futur Sommet de deux rives annoncé par le président Emmanuel Macron à Marseille sera précédé de forums par thématiques dans différents pays. "Mais quand les collectivités locales et territoriales seront représentées ?", demande l'élu phocéen. 
"Déjà, lors de la création de l'Union pour la Méditerranée, tout le monde a oublié les territoires et le continent africain. Il ne faut pas faire un UpM bis avec ce Sommet", lance Jean Roatta pour qui "l'enjeu est bien la coopération décentralisée en Méditerranée." 

Au nom du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Marie Mevel-Reingold, chargée de mission auprès de la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales, indique que plus de 300 collectivités locales ou territoriales sont engagées en Méditerranée avec quelque 700 partenariats. 
"Il faut associer les collectivités et la société civile à ces réflexions", souligne-t-elle. 

Par Frésdéric Debussy - Source de l'article Econostruminfo

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