La France prête à convertir une partie de la dette tunisienne en projets d’investissement

« La France est prête à convertir une partie de la dette tunisienne en projets d’investissement», a déclaré le président français François Hollande.
Intervenant à la clôture des travaux du Forum économique MEDEF/UTICA, tenu vendredi au siège de l’UTICA, M. Hollande a affirmé que la Tunisie «peut compter sur un soutien politique et un engagement concret de la France»,premier fournisseur, investisseur et bailleur d’aide publique au développement pour la Tunisie.
medef_utica (1)Pour le président français, «la Tunisie vit un moment historique et les entreprises ont un rôle essentiel à jouer pour que le pays réussisse sa transition démocratique et son développement économique ».
Il a rappelé, à ce propos, que 80% des entreprises françaises installées en Tunisie sont des PME  qui opèrent «très souvent dans le cadre de partenariats impliquant des PME tunisiennes».
Notre coopération, a-t-il soutenu, «est particulièrement dynamique dans plusieurs secteurs (équipements électroniques, mécaniques, aéronautiques), et les changements survenus en Tunisie ouvrent aussi de nouvelles perspectives dans de nouveaux domaines ».
«Les entreprises françaises et tunisiennes ont des complémentarités qui doivent leur permettre de se déployer ensemble pour être plus compétitives sur les marchés tiers», a affirmé le président français.
Le président de la République provisoire Moncef Marzouki, a, pour sa part, avancé que la coopération tuniso-française, déjà très importante, est appelée à davantage d’essor aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
« Il y a tant de domaines et de secteurs de coopération à fort potentiel de développement dans les deux pays », a souligné M. Marzouki.
Et d’ajouter « les avancées démocratiques de notre pays vont permettre la mise en place d’un climat d’affaires plus sain avec davantage de transparence et de bonne gouvernance, moins de corruption et d’ingérence favorisant l’initiative privée créative qu’elle soit locale ou étrangère».
En mettant en place des réformes visant à améliorer le climat d’affaires, la Tunisie compte attirer de plus en plus d’investisseurs français et surtout de cibler les investissements vers des créneaux à forte valeur ajoutée tels que l’aéronautique, l’automobile, les TIC, l’industrie mécanique et les énergies renouvelables, a encore fait savoir M. Marzouki.
Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a de son côté souligné que le potentiel de partenariat demeure encore très important pour les entreprises tunisiennes et françaises.
Ainsi, a-t-elle dit, des secteurs innovants, tels que les industries mécaniques et électriques, les TICs et même les traditionnels (textile, agroalimentaire, tourisme), présentent encore aujourd’hui d’importantes opportunités d’investissement.
Il y a lieu, par conséquent, d’ouvrir les perspectives à des partenariats durables et de écodéveloppement basé sur des intérêts communs, comme le défi des énergies renouvelables pour deux pays qui ne peuvent compter sur leurs réserves en pétrole, a-t-elle fait remarquer.
Quatre accords ont été signés en marge des travaux du Forum économique MEDEF/UTICA,
Le premier concerne un protocole d’accord pour le suivi des recommandations des groupes de travail UTICA/MEDEF
International mis en place à l’automne 2012 pour les secteurs des grands projets et partenariats public privé (PPP), les TIC, le tourisme et services, les industries agroalimentaires et celles mécaniques, électriques et électroniques.
Le 2ème projet « DATAXION », signé  par Poulina Group, Schneider Electric et SBF, est un projet de construction d’un data center de 1200 mètres carrés.
L’objet du 3ème accord est la création d’un fonds de capital-investissement franco-tunisien destiné à soutenir les PME des deux pays.
Le 4ème projet, intitulé « Alliance Numérique », est une déclaration conjointe entre les deux gouvernements sur la constitution d’une alliance numérique franco-tunisienne qui chapeaute une dizaine d’accords de partenariats bilatéraux.
Source de l'article l'Economistemaghrebin

Aucun commentaire: