En
inscrivant sa tournée africaine sous le sceau du développement énergétique, le
président américain installe,dans la durée, les relations économiques avec le
continent noir, et donne un souffle (un élan) inédit au rôle de l'électricité
dans l'émergence des pays de cette région. L'Europe, dont la France et
l'Angleterre, semblent déjà dépassées par la tornade Obama.
Voyons
cela. Ce samedi 6 juillet 2013, en recherchant sur Google : "François
Hollande électricité Afrique", on pouvait découvrir deux premiers
résultats qui en disent long sur l'avance que vient de prendre les Etats-Unis,
dans sa relation avec le continent noir dans le domaine énergétique. Alors que
le premier résultat concerne l'information anecdotique autour de la panne de
courant survenue lors de l'allocution du président français à Tunis, le
vendredi 6 juillet, pour le deuxième résultat, il s'agit de la déclaration
d'Obama en Afrique du Sud, au sujet d'un plan de 7 milliards de dollars pour
l'accès de l'Afrique à l'électricité. Il faut savoir que les entreprises
françaises sont très présentent sur le continent noir avec de multiples projets
d'électricité.
EDF,
on le retrouve actuellement au Bostwana, en Afrique du Sud, au Mali, au Sénégal
comme au Maroc... Sans oublier, qu'historiquement, comme l'Angleterre, la
Belgique, l'Italie et le Portugal, la France a laissé dans de nombreux pays
d'Afrique, les infrastructures électriques, lors de son retrait en tant
qu'ex-colonisateurs.
Power
Africa Initiative, le projet d'Obama à 7 milliards de dollars
Mais,
il semble qu'il manque une politique française globale de la question de
l'électricité en Afrique sud-saharienne, alors qu'il semblait en exister une
pour la sphère euro-méditerranéenne. Alors, y a-t-il un doute, un manque de
volonté de s'engager plus en Afrique dans le déploiement à grande échelle de
l'offre électrique? Au moment où, en France, on se démène autour d'une
transition énergétique dans nos territoires, il est tout de même frustrant de
laisser le terrain africain à Barack Obama concernant le même sujet.
Au
Sénégal, en Afrique du Sud, comme en Tanzanie, le président américain a pris en
main le destin électrique du continent noir de la plus belle manière. Il n'a
pas joué le VRP entre maîtres d'ouvrages et entreprises U.S., ou ouvrir des
négociations entre investisseurs banquiers et des gouvernements locaux. Il a
monté un business plan, un projet avec un nom (Power Africa Initiative), qui
cèle pour 7 milliards de dollars le destin électrique du continent à l'Amérique
et sans oublier la participation de son industrie, déjà annoncée à hauteur de 9
milliards de dollars.
Il
faut croire que Power Africa Initiative comportera un volet smart cities et que
les acteurs U.S. du domaine, seront très présents aux prochains sommets,
colloques et salons consacrés à l'électricité en Afrique. Il nous reste qu'à
vérifier le 26 et 27 septembre prochains, à l'Utilities, Smart-Metering &
Grids Africa Summit 2013, qui se tient à Cape Town, en Afrique du Sud. Un salon
consacré aux compteurs intelligents où il sera évoqué le marché de 461
milliards qu'apportera ce système dans les 7 prochaines années, en l'occurrence
très attendu par les clients africains.
Une somme qui rend bien dérisoire les 7 milliards de
dollars que compte investir le président américain, mais qui tout de même
contribue à lancer la machine.
Par Nidam
Abdi - Source de l’article Les Echos
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