Selon Franziska Honsowitz, ambassadrice d’Autriche à Alger, les relations bilatérales entre les deux pays se portent bien. Idem pour les échanges commerciaux qui ont connu une croissance importante ces dernières années. Ils se sont traduits par un volume de l’ordre de 600 millions d’euros en 2015.
Franziska Honsowitz, amabassadrice d'Autriche en Algérie. |
L’Econnews : L’Autriche représente un marché très important dans le secteur de la plasturgie et de l’industrie chimique. Parlez-nous davantage de votre potentiel en cette matière.
Franziska Honsowitz : L’industrie de PVC représente un secteur très important pour notre économie. L’Autriche produit autant pour son marché interne que pour celui de l’externe. En 2014, nos capacités de productions en industrie plastique étaient de l’ordre de 34,3%. La matière première plastique elle seule est estimée à 14,2%. La valeur totale de la production des plasturgistes autrichiens atteint environ 7,1 milliards d'euros en 2014. Nos entreprises sont dotées d’un savoir-faire et d’une expérience de longue date sur le volet technique et technologique dans différents secteurs d’activité. La plasturgie et la menuiserie aluminium demeure l’un des secteurs florissant de notre industrie. Nous avons également une grande expérience se voit également au niveau de l’extrusion et le traitement du PVC destiné à la production de profilés. Il faut savoir aussi que la structure des entreprises autrichienne est en grande partie des PME/PMI. Dans le cadre de cette structure nous avons beaucoup d’entrepreneurs qui se sont spécialisés dans le marché de niche. Mieux encore, ce dernier est souvent orienté vers l’exportation.
L’Algérie est le 2ème marché africain de l’Autriche dans cette même industrie. Quelle est la nature de votre investissement ?
Il est important pour nous d’avoir l’Algérie parmi nos premiers clients au niveau africain. Ceci démontre la volonté des deux pays d’aller vers une coopération soutenue. Cette donne se manifeste surtout par la participation croissante des entreprises autrichiennes aux foires et salons spécialisés, mais aussi par des contacts directs avec les autorités et les secteurs publics et privés dans le cadre des partenariats économiques. La présence d’un nombre important de nos entreprises au salon Plast d’Alger est une preuve de la grande importance qu’accorde notre pays au le marché algérien. Un intérêt que nous voulons traduire à partir de partenariats avec ses opérateurs économiques. C’est très honorable pour notre pays de constater que les échanges commerciaux avec l’Algérie s’accroissent et se diversifient de plus en plus. Parmi les secteurs les plus attractifs, il y a lieu de citer le transport ferroviaire, l’agriculture et la plasturgie. Nous sommes aussi vivement actifs dans la diversification de l’économie algérienne à travers l’accompagnement des investisseurs dans l’ouverture d’outils de production. Le transfert de la technologie, la maintenance et la formation de personnels est le but primordial à travers l’ensemble des partenariats. Nous devrions par contre travailler le volet communication afin de faciliter le contact et les échanges.
Un nombre important de chefs d’entreprises autrichiens se sont déplacé à Alger pour participer au Salon international euro-méditerranéen pour l'Industrie plastique et chimique algérienne et africaine (Plast). Ce sont des opérateurs économiques qui activent dans le domaine de la plasturgie. La demande algérienne pour cette matière est très importante. Elle est utilisée dans les domaines du bâtiment et des ressources en eau. D’autres entreprises spécialistes dans le recyclage des déchets plastiques, dans la protection de l’environnement, dans l’isolation thermique ont également pris part à cet événement, incontournable pour nous afin de décrocher des partenariats et vendre notre production. C’est aussi un accompagnement en matière de savoir-faire.
Qu’en est-il du volume des échanges commerciaux entre les deux pays ?
Actuellement l’Algérie est le premier partenaire maghrébin et le deuxième partenaire africain de l’Autriche. En 2015, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’est traduit par un équilibre de l’ordre de 600 millions d’euros. Une augmentation d’environ 6% a été enregistrée entre 2010 et 2015. Les importations en provenance de l’Autriche pour l’année 2014 se chiffrent à 229 millions d’euros. Les exportations vers l’Autriche ont atteint pour la même période une valeur de 277 millions d’euros. Les principaux produits importés par l’Algérie sont des équipements et machines pour l’industrie, le bois, le papier, les produits pharmaceutiques et les bovins. En plus de l’hydrocarbure, l’Autriche importe des dattes, miel, et huile d’olive.
Notre présence en Algérie se distingue en particulier dans les secteurs des chemins de fer, l’agriculteur et la plasturgie. L’année 2016 sera marquée par l’achèvement d’un projet de jumelage institutionnel au profit de l’Agence nationale de promotion et du commerce extérieur algérien (ALGEX). Ce-dit projet consiste en le renforcement des capacités opérationnelles d’ALGEX en matière économique, la veille stratégique, l’organisation de bases de données et d’événements pour les entreprises, les règles de Commerce international et les négociations d’adhésion à l’OMC. Les parties prenantes sont la Chambre économique fédérale d’Autriche, l’Agence pour l’économie extérieure (Advantage Austria) et l’Agence française pour le développement international des entreprises Busness France. Lancé en 2014, le financement de ce jumelage est assuré par l’UE.
Par Lynda Mellak - Source de l'article Leconews
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