Dans une déclaration ce lundi 18 avril à Africanmanager, Mourad Hattab, expert en risques financiers a indiqué que l’adoption de l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre l’UE et la Tunisie et dont les négociations sont bloquées au niveau du Maroc représente un véritable coup fatal pour l’économie tunisienne pour ne pas dire le coup de grâce.
Il a dans ce cadre précisé que cet accord va engager tout un processus de déstabilisation des secteurs des services et de l’agriculture.
« C’est pour la raison simple qu’il va permettre à des sociétés étrangères de s’installer au pays, d’accéder à la propriété et de créer un climat de concurrence inéquitable sur tous les plans notamment avec les petites et moyennes entreprises, les exploitants agricoles et les sociétés tunisiennes opérant aussi bien dans le secteur public que privé d’une manière générale », a-t-il ajouté.
Faut-il rappeler que cet accord destructeur et portant nuisance à la souveraineté économique nationale touchera certainement la gestion des marchés publics en Tunisie vu que les entreprises locales vont soumissionner au niveau des projets nationaux parallèlement avec des sociétés internationales de grande puissance, a encore martelé l’expert affirmant que cet accord vient compléter le schéma de la mise de la Tunisie sous le diktat des instances financières internationales et portera préjudice certain à la sécurité économique et particulièrement alimentaire et à l’avenir des générations futures.
La précision de Mourad Hattab vient à l’occasion de l’ouverture ce lundi, de négociations en vue de la conclusion de l’ALECA. Il est à noter qu’après le lancement formel des négociations qui a eu lieu le 13 octobre dernier à Tunis, en présence de Cecilia Malmström, Commissaire européenne au commerce et Ridha Lahouel, ex-ministre du Commerce, des réunions préparatoires ont été tenues du 19 au 23 octobre permettant aux négociateurs tunisiens et européens de se connaitre et d’échanger sur les priorités respectives dans le cadre de l’ALECA.
Source de l'article Africanmanager
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