Le marché européen se dirige à consommer plus de légumes et de fruits dans les 10 prochaines années. Et c'est donc dans ces domaines que nos producteurs nationaux peuvent oeuvrer pour exporter vers l'Europe.
Les exportations de produits agricoles algériens vers les pays de l'Union européenne pourraient connaître un saut quantitatif à la faveur de la création d'un consortium algéro-français chargé de l'exportation et de la commercialisation des produits agricoles locaux (fruits et légumes) vers l'UE.
C'est du moins ce qui est attendu de cette association, compte tenu du fait que malgré la qualité reconnue du produit végétal algérien cela n'a été jusqu'ici d'aucun effet sur les volumes d'exportation car restant figés à des niveaux insignifiants et quand bien même de petites augmentations en la matière ont été enregistrées ces dernières années cela l'a été de façon sporadique.
Devant cet état de fait que l'on peut avancer aujourd'hui qu'avec l'expérience de la partie française, les exportations vont être boostées. Ce qui est d'ailleurs de bon augure en ces temps où le pays fait face depuis juin 2014 à une nette diminutions de ses recettes financières externes. Comme il faut dire également qu'a la faveur de la mise en place de ce consortium, l'objectif, fixé en 2010, d'atteindre en 2014 les cinq milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures et qui n'a jamais dépassé les 2, 5 milliards de dollars pourrait cette fois-ci se concrétiser.
C'est d'autant plus à la portée car le marché européen est gros demandeur de produits agricoles de qualité. Une condition que remplit le produit végétal local. Autre atout dont disposent les cultures maraîchères du sud du pays qualifiées de primeurs, elles peuvent facilement concurrencer celles du Maroc ou de l'Espagne qui se partagent le marché des primeurs en Europe. Cela dit et pour revenir à l'intérêt d'un tel consortium, il convient de souligner que si jusqu'ici nos exportations en produits agricoles, mises à part peut-être les dattes, sont restées insignifiantes en terme, de volume c'est avant tout à cause d'une part de la mauvaise organisation de notre système de production et d'autre part à la méconnaissance des marchés étrangers, ce qui explique que le pays n'arrive toujours pas à franchir la barre des 100 000 tonnes de volumes expédiées.
Toujours à propos de la faiblesse des exportations de produits agricoles algériens, des experts l'expliquent par le fait que de nombreuses entreprises exportatrices sont encore d'un niveau insuffisant en matière de normes et de compétitivité et qui à leur grand désavantage continuent de renvoyer aux calendes grecques, leur mise à niveau.
D'autres experts jugent que les opérateurs qui ont jusqu'ici tenté des expériences ont chaque fois manqué de professionnalisme. D'où cette nécessité de faire appel à l'expérience étrangère dans le domaine. En somme la création d'un tel consortium intervient à point nommé dans la mesure où selon une étude sur l'évolution générale du commerce agricole et des prix réalisée par la Commission européenne, à la consommation, le marché européen se dirige à consommer plus de légumes, de fruits, de produits laitiers dans les 10 prochaines années.
Et c'est donc dans les domaines des fruits et des légumes que nos producteurs nationaux peuvent œuvrer pour exporter vers l'Europe. Retenons que ce sont toujours les dattes qui constituent le gros des exportations vers l'UE. Selon l'Office national des statistiques il a été exporté durant l'exercice 2016 l'équivalent de 37,52 millions de dollars sur un total de 1 781 millions de dollar tous produits confondus exportés.
Rappelons enfin qu' à l'issue des,travaux de la 4ème session du Comité économique mixte algéro-français (Comefa) qui se sont tenus hier à Alger il a été décidé, outre la création d'un consortium à l'exportation des fruits et légumes du pays, la mise en place d'un partenariat dans le domaine des produits agricoles bio, et ce, entre les sociétés Agrolog et Agrume. Un domaine où l'Algérie peut tirer de grands profits tant la culture bio est de tradition en Algérie.
Par Bouzid Chalabi - Source de l'article L'Expressiondz
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