Année du Maghreb, 2014, XI.
Ce numéro de l’Année du Maghreb
interrogera le rôle des institutions religieuses dans les dynamiques
migratoires africaines au nord du Sahara ainsi que les transformations
religieuses et leurs incidences politiques.
Ainsi, les expériences des migrants
africains au Maghreb et au Machreq seront mises en perspective avec les
changements profonds qui sont à l’œuvre dans ces sociétés en plein
bouleversements politiques.
Date limite : 30
juin 2013 - réception des
résumés de communication et sélection (10-15 contributions retenues)
Projet de numéro : Année du Maghreb, 2014, XI.
Dossier coordonné par Sophie Bava (IRD, Lped, AMU) et Katia Boissevain
(CNRS, Idemec, AMU).
Echéances :
- 15 avril 2013 : publication de l’appel à communication
- 30 juin 2013 : réception des résumés de communication et
sélection (10-15 contributions)
- 30 janvier 2014 : réception des contributions et début du
processus d’évaluation
- 30 novembre 2014 : parution du numéro XI de l’Année du Maghreb
Appel à contribution
Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses au
Maghreb-Machreq.
Quels enjeux sociaux ?
Depuis
les années 1990, la migration africaine au Maghreb et au Machreq a une
incidence tangible sur les sociétés arabes, et ce à différents niveaux. A
partir des années 2000, les contrôles croissants aux frontières européennes et
africaines contraignent les migrants à prolonger leur séjour dans certaines
villes au Nord du continent africain.
L’installation
d’un nombre conséquent de migrants originaires d’Afrique subsaharienne dans ces
pays –considérés jusqu’à lors comme des espaces de transit – donne lieu à des
nouvelles configurations sociales, économiques, politiques, et culturelles en
même temps qu’il réactive la profondeur historique des relations entre «
Afrique noire » et « monde arabe ». L’ancrage de ces migrants vient également
modifier les représentations de cette zone géographique qui devient une région
d’immigration à part entière.
Parmi
les nombreuses transformations sociales accompagnant cette nouvelle réalité,
c’est la dimension religieuse qui retiendra notre intérêt pour ce numéro de
L’Année du Maghreb. Aussi, nous avons la volonté de réunir des contributions
d’historiens, de sociologues, d’anthropologues, de géographes, de juristes ou
de politistes qui analyseront les dimensions religieuses de la migration
subsaharienne au Maghreb et au Machreq.
En
effet, l’arrivée de migrants africains dans les pays arabes engendre une
nouvelle cartographie religieuse , en ce qui concerne les pratiques des acteurs
(qu’ils soient musulmans ou chrétiens, catholiques ou protestants, réformés ou
pentecôtistes), les implantations et le dynamisme des lieux de cultes et de
formation cultuelle, le redéploiement d’activités caritatives d’ONG
confessionnelle ou d’origine confessionnelle, mais également les dynamiques
sociales au sein de la société. De plus, la présence de ces populations
migrantes, concomitantes aux transformations politiques et sociétales profondes
que traversent les pays arabes portés par les révolutions depuis janvier 2011,
permet d’étudier les phénomènes complexes et parfois contradictoires de
pluralisations religieuses, de revendications politiques, de refonte des
frontières identitaires et de réagencements symboliques de diverses histoires
coloniales.
Par
ailleurs, des travaux récents ont remis en lumière la place centrale du Sahara
dans les échanges et les circulations entre les “deux Afriques” , et depuis une
dizaine d’années, on remarque que le théâtre et le cinéma , voire la
littérature , accompagnés par la réflexion sur ces expressions artistiques,
tendent à penser de concert les processus en cours au Nord et au Sud du Sahara
.
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Source
de l’information LAMES
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