Le World Economic Forum (WEF) publie un
nouveau rapport décrivant l'état des technologies de l’information et de la
communication (TIC) dans le monde.
Sur
la base de l’indice « Networked Readiness Index » (NRI), le WEF évalue la
capacité des pays à exploiter les TIC pour le développement du pays. Le WEF
insiste sur l'importance de ce secteur pour améliorer "l'efficacité des
entreprises et des services. Les TIC peuvent contribuer à accroître
l'innovation, booster la croissance économique et pousser à l'amélioration de
la qualité des emplois".
Aucun
des pays méditerranéens n'apparaît en tête des dix premiers pays "les plus
performants" (Finlande, Singapour, Suède, Pays-Bas, Norvège, Suisse,
Royaume-Uni, Danemark, États-Unis et Taiwan).
La France tient le cap
Bien
que "plusieurs pays européens occupent la tête du classement", les
disparités interrégionales persistent souligne le WEF.
Networked Readiness Index : comment les pays utilisent les TIC pour booster la compétitivité de l'économie du pays (de 1 à 7, équivalent au meilleur score) |
Après
Israël, 15eme et premier pays méditerranéen, la France se hisse à la 26e place.
Elle recule de trois points par rapport à 2012. Le contenu numérique et les
infrastructures associées progressent mais le WEF constate une détérioration de
l'environnement des affaires et de l'innovation couplée à un système
d'imposition élevé.
Proche
de Malte (28e) et de Chypre (35e), le Portugal et l'Espagne (33 et 38e), malgré
leur situation économique, tiennent le cap avec une certaine pérennité de leurs
infrastructures.
À
la 45e place, la Turquie gagne des places grâce à son environnement d'affaires
favorable, ses innovations, le développement des infrastructures TIC et ses
performances internet haut débit ayant provoqué une baisse des tarifs. Mias le
pays souffre, selon l'organisme, d'un déficit de compétences et d'éducation aux
TIC.
Après
la Turquie (45e) et la Jordanie (47e), l'Italie occupe la 50e place. La
"détérioration de la situation politique et réglementaire" du pays
expliquerait en partie ce résultat, tout comme en Grèce (64e) où les
difficultés économiques affectent le développement des infrastructures TIC.
L'Algérie à la traîne
Dans
la région Moyen-Orient - Afrique du Nord (MENA) les contrastes sont encore plus
frappants.
Israël
aurait, selon le WEF, nettement amélioré ses performances tout en poursuivant
ses investissements dans les TIC pour en faire l'un des "leviers clés de
diversification et de transformation de l'économie". Gagnant cinq places
dans le classement, le pays "doit cependant renforcer la qualité de son
système éducatif".
Le
développement des infrastructures TIC apparait comme un "challenge"
pour la Jordanie "en dépit de ses efforts pour libéraliser le marché et
rendre les infrastructures existantes accessibles".
L'Égypte
(80e) demeure fragile en terme d'infrastructure et n'aurait pas, selon
l'organisme, pénétré le marché en dépit de ses efforts. Le WEF appelle le pays
à renforcer les capacités technologiques des entreprises et augmenter son
niveau de compétences grâce à l'éducation.
Classé
à la 89e place sur 142 pays contre 91 en 2011, le Maroc cumule encore plusieurs
faiblesses : "le pays ne semble pas en mesure de tirer pleinement parti
des TIC pour stimuler le développement économique souhaité" regrette l'organisme,
soulignant l'insuffisance du système éducatif et sa faible capacité
d’innovation.
L'Algérie
fait partie des mauvais élèves. Avec un recul de 13 places, elle n'est que
131eme. Les TIC n'impactent, selon l'organisme, que très peu l'économie du pays.
Des infrastructures insuffisantes couplées au manque de compétences dans le
domaine justifient sa position dans le classement.
Par
Astrid Jousset – Source de l’article Econostruminfo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire