Une économie bleue en Méditerranée : la 12e conférence de la FEMIP cherche à renforcer la coopération marine et maritime


Les ministres chargés des affaires maritimes d'Albanie, de Bulgarie, de Croatie, de Chypre, de France, de Grèce, du Maroc et de Palestine, Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, Philippe De Fontaine-Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Andrew Winbow, secrétaire général adjoint de l’Organisation maritime internationale (OMI), sont réunis à Athènes, en Grèce, à l’occasion de la 12e conférence de la facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP). 

Cette conférence a pour but d'appuyer leur engagement à travailler collectivement et en partenariat pour soutenir une économie bleue durable dans la région méditerranéenne et de développer au maximum la coopération marine et maritime entre tous les pays riverains.
 
Les possibilités qu'offre la mer sont au cœur des efforts déployés pour promouvoir le succès de la croissance bleue. La Commission européenne a présenté son approche, qui repose sur un partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée, en mettant l’accent en particulier sur la promotion d’un développement économique inclusif et le renforcement de la coopération sectorielle. Le soutien financier total destiné aux pays voisins du sud de la Méditerranée entre 2007 et 2012 s’élève à 7,48 milliards d’euros.
 
La BEI a accru son soutien à la région au titre de la facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP). Entre fin 2002 et 2012, la BEI a fourni plus de 13 milliards d’euros de financements à des pays partenaires méditerranéens et mobilisé environ 35 milliards d’euros de capitaux supplémentaires en collaboration avec des institutions financières internationales, des agences bilatérales et le secteur privé afin de faire progresser l’intégration de la région. L’OMI dispose d'un mandat international visant à obtenir l’adoption des normes les plus élevées en matière de sûreté maritime, de sécurité et d'efficacité de la navigation ainsi qu'en matière de prévention et de contrôle de la pollution marine due aux navires.
 
« En travaillant ensemble, ainsi qu’avec l’Union pour la Méditerranée, d’autres organisations régionales et tous les pays concernés, nous pouvons apporter une contribution à la démocratie, à la prospérité à long terme, à une croissance inclusive et au travail décent dans la région », a déclaré la commissaire Maria Damanaki.
 
« Commençons par soutenir le développement de pôles d’activités maritimes en tant que plateformes permettant la participation d’acteurs multiples. Favorisons également la constitution d’un réseau d’établissements de formation maritime, en nous inspirant par exemple du projet phare dans la mer Baltique dont le but est de créer des pôles européens d’excellence pour l’éducation maritime. Dans une région comme la Méditerranée, c'est en travaillant dans un contexte transfrontalier et transsectoriel que nous pourrons agir plus efficacement et atteindre la masse critique indispensable. »
 
Andrew Winbow, de l’OMI, a pour sa part indiqué : « Il est évident que le maintien et, dans la mesure du possible, le renforcement de la qualité et de la viabilité de l’environnement est un sujet essentiel. Cela exige non seulement la bonne gestion de ressources limitées mais aussi la prise en compte des impératifs antagonistes des divers utilisateurs de la mer. Deux principaux domaines d’action sont à considérer : d'une part, l'éducation, la formation et la diffusion d'informations et, d'autre part, le suivi et le contrôle, sous une forme ou sous une autre, afin de veiller à ce que les politiques et les pratiques requises soient respectées et mises en œuvre de manière efficace. À cet égard, il conviendra de recourir plus fréquemment à la technologie : la collecte de données et la surveillance par satellite, de même que l'application à venir de la navigation électronique, sont deux ressources qui peuvent être utiles à des fins de protection de l'environnement. »
 
Quant à Philippe de Fontaine-Vive, de la BEI, il a déclaré : « Nous devons saisir toutes les occasions de promouvoir de nouvelles synergies entre les politiques et les possibilités d'investissement. Notre objectif actuel est de déterminer les activités favorables au développement des compétences, à la création d’emplois, à la sécurité et à la sûreté, à la protection de l’environnement et à la “croissance bleue” dans la région, et de démarrer de telles activités. La BEI devrait s'appuyer sur le financement du secteur privé pour soutenir cet effort. »
 
La Banque européenne d'investissement (BEI) est l'institution financière de l'Union européenne et le premier investisseur financier en Méditerranée via la FEMIP (facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat), créée en 2002. 
 
Pour en savoir plus
12e conférence de la FEMIP – Site Internet
FEMIP – Site Internet
Soutien à la FEMIP – Fiche et actualités

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