Le plan d'action, signé mi-novembre
2012 entre la Tunisie et l'Union européenne, n'est pas encore entrée en
vigueur. Des priorités et des conditionnalités doivent être remplies par le
gouvernement tunisien au préalable.
Parmi
ces priorités figurent l'adoption de réformes législatives et
organisationnelles nécessaires à la consolidation de la démocratie
(indépendance de la justice, réforme du secteur de la sécurité, indépendance
des médias, etc.), l'adoption de réformes structurelles permettant de mieux utiliser
le potentiel de croissance du pays pour favoriser les investissements publics
et privés tunisiens et internationaux ainsi que la mise en place d'une instance
indépendante pour les élections et d'une instance pour l'audiovisuel.
D'autres
conditions s'y ajoutent, à savoir: la mise en œuvre des conventions
internationales en matière des droits de l'Homme et des libertés fondamentales
(ratifiées par la Tunisie en 2011), la levée des réserves relatives à la
Convention sur l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des
femmes (CEDEF), le lancement des négociations autour d'un accord de
libre-échange complet et approfondi (ALECA) et la ratification de la Convention
régionale sur les règles d'origine préférentielles pan-euro- méditerranéennes.
«Tant
qu'il n'y a pas un gouvernement stable, nous ne pouvons pas fixer le montant
global des engagements pour toute la période du plan d'action», a indiqué à
l'Agence TAP l'ambassadeur et chef de délégation de l'UE en Tunisie, Laura Baeza.
«Une réunion interministérielle est prévue en mai prochain pour fixer les
projets prioritaires pour la période 2014-2015 et les fonds à débloquer par
l'Union européenne», a-t-elle ajouté, soulignant que des négociations vont se
poursuivre sur le reste des engagements après les prochaines élections en
Tunisie, par respect à tous les parties concourantes et afin de donner
l'opportunité au prochain gouvernement de nous exposer ses priorités.
Mme
Baeza indique également que l'UE envisage de négocier à l'avenir d'autres
accords relatifs à la mobilité, à l'open sky et à la libéralisation agricole.
C'est
dans ce cadre que l'Europe a organisé, en partenariat avec le gouvernement
tunisien, une consultation auprès de la société civile sur le contenu de ce
plan d'action. «Sur les 400 associations, organisations et ONG invitées,
seulement une centaine ont répondu à notre consultation et toutes les
suggestions formulées ont été prises en considération lors de l'élaboration de
ce plan d'action», a précisé Laura Baeza.
Selon
un rapport de la commission européenne, publié en mars 2013, le plan d'action
Tunisie-UE est divisé en trois grands chapitres relatifs à la coopération
politique, la coopération économique et sociale ainsi que la coopération
scientifique et humaine. «La réalisation des objectifs du plan d'action
nécessite un renforcement du dialogue sur les réformes socio-économiques,
notamment la politique d'emploi et l'inclusion sociale et la stratégie de
relance pour l'édification d'une croissance durable basée sur le savoir, ainsi
que d'une coopération sectorielle étendue couvrant des domaines clés tels que
l'énergie, les transports, l'industrie, l'agriculture, le tourisme, le
développement des compétences, l'environnement», indique le rapport.
L'Union
européenne avait augmenté le montant de l'enveloppe financière accordée à la
Tunisie de 240 millions d'euros prévus avant la révolution à 400 millions
d'euros pour la période 2011-2013.
Source
de l’article TAP & Webmanagercenter
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