Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, a déclaré que la Tunisie vit aujourd'hui au rythme des dialogue nationaux dans tous les domaines, ce qui reflète une nouvelle réalité qui réunit les conditions d'une bonne gouvernance et balise le terrain pour une démocratie naissante.
M. Zaouia, qui s'exprimait à l'ouverture, jeudi 27 juin à Tunis, de la conférence finale du programme Euromed Société civile, organisée à l'initiative de la plateforme non gouvernementale Euromed, a souligné "qu'il n'est plus permis après la révolution d'agir individuellement". Pour lui, le dialogue n'est plus l'apanage des tribunes parlementaires; la société civile constitue une partie essentielle de ce dialogue.
Dans ce contexte, il a évoqué le dialogue national organisé à l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) auquel ont pris part les partis politiques et les composantes de la société civile en vue de parvenir à une vision consensuelle sur la nouvelle Constitution du pays.
Le contrat social, un pas important...
M. Zaouia a souligné l'importance du dialogue, particulièrement en cette étape transitoire car seul le dialogue permet d'éviter au pays de sombrer dans les conflits. Il a s'est félicité de la signature, à l'occasion du premier anniversaire de la révolution, du contrat social entre les partenaires sociaux (gouvernement, UGTT et Union tunisienne de l'industrie du commerce et de l'artisanat (UTICA). Le ministre des Affaires sociales estime que ce contrat est un pas très important sur la voie de l'institutionnalisation du dialogue social.
Il a appelé les pays de la rive nord de la méditerranée a renforcer leur appui aux pays qui ont connu des révolutions afin qu'ils puissent réussir leurs étapes transitoires. La situation qui prévaut, aujourd'hui, dans plusieurs pays du sud de l'Europe est si proche de celle vécue par les pays du printemps arabe, a-t-il fait remarquer, ajoutant "nous sommes appelés à unifier les visions et à renforcer notre coopération dans l'intérêt de la région euro-méditerranéenne". La directrice du programme Euromed Société civile,
Souad Triki avait, auparavant, donné un aperçu du contenu de ce programme qui vise, a-t-elle dit, à renforcer les capacités institutionnelles de la société civile et promouvoir le dialogue avec les institutions publiques.
Pour sa part, Ziad Abdousamed, président de la plateforme Euromed, a indiqué que ce programme repose sur les principes proclamés dans les conventions internationales, faisant remarquer que le conflit entre les forces démocratiques et conservatrices est toujours d'actualité, ce qui veut dire que tous les scénarios sont possibles dans les pays qui vivent une période transitoire.
Patrick Berkmans, conseiller de coopération, délégation de l'Union européenne en Tunisie, a souligné que l'UE oeuvre à apporter son appui aux gouvernements et à la société civile dans les pays du printemps arabe en matière d'organisation d'un dialogue responsable et constructif dans tous les domaines, car ce dialogue constitue un facteur essentiel dans la stabilité de la région euro- méditerranéenne.
Les travaux de cette conférence, qui se poursuivra jusqu'à samedi prochain, portent sur plusieurs questions: dialogue civil et social et mutations économique, sociales, politiques et culturelles dans le nouveau contexte régional; libertés fondamentales, citoyenneté et droits des femmes; mutations dans les pays du sud de la méditerranée; liberté d'expression et participation des sociétés civiles aux processus Euromed et aux politiques d'appui de l'Union européenne et les institutions; instruments et mécanismes du dialogue social et civil.
Source de l'article TAP & Webmanagercenter
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