La protection de l’environnement et l’accès à l’énergie sont deux questions essentielles pour les citoyens du voisinage européen. C’est ce que révèle un sondage mené dans 16 pays partenaires et publié hier par le Baromètre du voisinage européen.
Interrogées sur l’importance de la protection de l’environnement, neuf personnes sur dix la qualifient de très ou d’assez importante. Une majorité des répondants associent l’environnement à la « pollution des villes » (63% dans le Sud et 52% à l’Est) et ensuite à la « protection de la nature », tant dans le Sud que dans l’Est du voisinage.
Lorsqu’on leur demande d’indiquer leurs deux préoccupations principales concernant l’environnement, les personnes mentionnent le plus souvent l’« augmentation du nombre de déchets » (44% à l’Est et 34% au Sud) et l’« épuisement des ressources naturelles (respectivement 38% et 34%).
Si les voisins du Sud semblent relativement bien informés sur l’environnement (70% s’estiment bien informés), les citoyens de l’Est ont davantage l’impression d’être mal informés (49%) que bien informés (44%). Lorsqu’on leur demande d’identifier les principales questions sur lesquelles ils ne s’estiment pas suffisamment informés, les citoyens de l’Est citent « l’impact sur notre santé des substances chimiques dans les produits de tous les jours », « l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture », et « l’épuisement des ressources naturelles ». Les voisins du Sud évoquent d’abord « l’épuisement des ressources naturelles, » suivis par « nos habitudes de consommation » et « l’augmentation du nombre de déchets », qu’ils sont nettement moins nombreux à mentionner.
En ce qui concerne l’énergie, en particulier l’accès à l’énergie et son coût, la majorité des citoyens de la région du voisinage estiment que l’accès à l’énergie est un grave problème – une opinion à mettre davantage en rapport avec le prix de l’énergie que l’accès proprement dit.
Seulement 51% des citoyens du Sud et 41% des citoyens de l’Est trouvent le prix de l’énergie abordable dans leur pays, même si deux tiers des répondants du Sud (66%) et la moitié à l’Est estiment que leurs compatriotes n’ont pas de problème d’accès à l’énergie.
Dans le Sud, le coût de l’énergie est considéré comme particulièrement problématique pour la cuisine et la conservation des aliments (30%), l’éclairage (27%) et les tâches quotidiennes (25%). À l’Est, les personnes interrogées évoquent surtout des problèmes en ce qui concerne le chauffage/la climatisation de leurs maisons (39%), l’accès aux soins de santé (34%), la cuisine et la conservation des aliments (26%) et les tâches quotidiennes (25%).
La plupart des citoyens du Sud (86%) et de l’Est (64%) ont connu au moins une coupure d’électricité au cours des six derniers mois.
Lorsqu’on leur demande quelle devrait être la principale source d’énergie de demain, les citoyens sont nombreux à citer l’énergie renouvelable (47% des répondants à l’Est et 41% au Sud). Les énergies fossiles et l’énergie nucléaire viennent respectivement en deuxième et troisième position parmi les énergies les plus prometteuses pour répondre à l’augmentation de la demande.
Pour terminer, les enquêteurs ont demandé si l’aide de l’UE était suffisante pour aider les pays en développement à avoir accès à l’énergie. Même s’ils ont du mal à bien cerner le rôle de l’UE dans l’accès à l’énergie dans leur pays, les personnes interrogées sont plus nombreuses à répondre par l’affirmative que par la négative (47% dans le Sud contre 36% à l’Est).
Les interviews réalisées dans le cadre de ce sondage d’opinion ont été menées en face-à-face en novembre et décembre 2012, auprès du grand public (personnes de plus de 15 ans) en Algérie, en Égypte, en Israël, en Jordanie, au Liban, en Libye, au Maroc, en Palestine, en Tunisie ainsi qu’en Arménie, en Azerbaïdjan, au Belarus, en Géorgie, en Moldavie, en Ukraine et en Russie.
Le Baromètre du voisinage européen est un projet régional d’une durée de trois ans financé par l’UE au titre du Programme régional de communication. Le projet réalise des sondages d’opinion et suit la couverture médiatique de l’UE dans les pays partenaires du Sud et de l’Est du voisinage.
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