La Turquie, qui a pourtant remplacé au pied levé en mars 2011, la Grèce initialement désignée pour abriter les JM-2013, entend mettre à profit ce rendez-vous sportif régional afin de se distinguer sur plusieurs plans.
D’abord, en matière de performances sportives où le pays veut bousculer la hiérarchie établie et mettre un terme à la domination à l’échelle méditerranéenne exercée depuis toujours par le trio : Italie, France et Espagne.
Habitué à terminer au pied du podium, le pays hôte veut, sur ses terres et devant son public, monter sur le piédestal où, du moins, décrocher une des trois premières places au classement général.
Une mission difficile, mais pas impossible pour les athlètes turcs qui ont démontré, ces dernières années, qu’ils ont le niveau mondial, aussi dans les sports individuels comme la lutte, l’haltérophilie ou la boxe, que dans les sports collectifs tels le volley-ball et le basket-ball.
L’ambition de réussir le pari de Mersin-2013 s’explique aussi par la volonté des autorités sportives de ce pays de démontrer les capacités d’organisation de la Turquie dont la ville d’Istanbul est candidate à l’organisation des Jeux olympiques-2020, en concurrence avec Madrid et Tokyo.
La Turquie veut en outre montrer son potentiel de tourisme au monde, en accueillant simultanément avec les JM de Mersin, la Coupe du Monde de football des moins de 20 ans, prévue à Antalya, Bursa, Gaziantep, Istanbul, Kayseri, Rize et Trabzon.
Mersin, la vitrine méditerranéenne de la Turquie
Située sur la côte méditerranéenne du sud-est de la Turquie, la ville de Mersin (1,6 million d’habitants) est fin prête pour le rendez-vous sportif méditerranéen qui se tient tous les quatre ans depuis la 1ère édition d’Alexandrie en 1951.
Un investissement global de près de 200 millions d’euros a été réalisé pour la préparation et l’accueil des JM-2013.
Les officiels ont préparé 54 sites sportifs dont 11 nouveaux en 18 mois. Le stade de Mersin, flambant neuf, et d’une capacité de 25.000 places, abritera les cérémonies d’ouverture et de clôture.
S’étendant sur plus de 16.000 kilomètres carrés, Mersin est une ville en pleine expansion. Même si son économie est basée principalement sur les activités portuaires et le raffinage du pétrole, Mersin connait actuellement une bonne dynamique et dispose d’un potentiel important dans le tourisme, le commerce et dans d’autres secteurs économiques.
Même si au plan de l’organisation des JM-2013, Mersin a pris le train en marche, elle semble déterminée, au vu de l’optimisme des organisateurs, à gagner le pari de Mersin.
Préparer les jeux méditerranéens en deux ans seulement, alors qu’habituellement la préparation s’étale sur six ans est un véritable défi pour Mersin qui vient d’achever les derniers réglages pour accueillir, sous le slogan "Trois continents, un Esprit" les délégations de 24 pays dont FYROM (ex ûMacédoine) le nouveau membre du Conseil international des jeux méditerranéens (CJJM) que préside l’Algérien Ammar Addadi.
L’Algérie : oublier la déconvenue de Pescara-2009
La participation algérienne à la 17è édition des Jeux méditerranéens de Mersin s’annonce décisive pour les sportifs algériens qui devront sortir le grand jeu, pour effacer des mémoires la piètre prestation lors des de la précédente édition-2009 de Pescara en Italie.
Seuls deux athlètes avaient réussi à décrocher l’or : Antar Zerguelaine (Athlétisme/1500 m) Hamani Rachid (Boxe/75 kg). Leurs coéquipiers avaient remporté trois médailles d’argent et 12 bronze.
A Mersin, les chances de médailles algériennes viennent des sports individuels, tels la boxe, l’athlétisme, le judo, les sports boules ou encore le karaté. En revanche, pour les sports collectifs, la mission sera très difficile pour les basketteurs, handballeurs et volleyeurs algériens, compte tenu du niveau mondial des sélections nationales du pays du pourtour méditerranéen.
168 athlètes algériens concourront aux joutes de Mersin dans 16 disciplines sur les 26 inscrites au programme des Jeux. Les 16 disciplines retenues pour les Algériens sont l’athlétisme, les sports de boules, la boxe, le cyclisme, la gymnastique, l’haltérophilie, le handball, le basket-ball, le volley-ball, le judo, le karaté, la natation, la voile, l’aviron, la lutte, le tir et le tir à l’arc.
Le premier contingent de la délégation algérienne, composée de 250 personnes, s’envolera le 18 juin pour la Turquie, tandis que le 2e départ est prévu pour le 26 du même mois.
Source de l'article APS
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