En prévision de l’adhésion de l’Algérie à la convention
Pan-Euromed, une opération de concertation sur les règles d’origine est lancée
par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) auprès des
opérateurs économiques, a appris l’APS auprès de cette institution.
La Caci a, ainsi, procédé à une collecte d’informations en
adressant des formulaires à l’ensemble des opérateurs économiques concernés.
Après cette opération, la Chambre de commerce et d’industrie organisera des
ateliers sectoriels à l’effet de débattre et d’arrêter une synthèse des
propositions à soulever au nom de l’Algérie dans le cadre de cette convention.
L’Algérie a entamé les démarches pour adhérer à cette
convention regroupant les pays de l’Union européenne et ceux de la rive sud de
la Méditerranée, à savoir l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la
Jordanie.
Cette convention offrira aux pays membres, sous certaines
conditions, la possibilité du cumul de l’origine des marchandises échangées
pour bénéficier du traitement préférentiel qui prévoit l’exonération de
paiement de droits de douanes. Dans ce cadre, un groupe de travail
interministériel, sous l’égide du ministère du Commerce, est chargé de suivre
cette démarche et d’examiner les critères d’origine à proposer et qui doivent
être discutés et arrêtés par un comité mixte régional afin d’être opérationnels
à compter du 1er janvier 2015. Un nouvel accord régional sur les règles
d’origine sera mis en œuvre dès 2015 par les pays ayant conclu des accords
d’association avec l’UE, avait indiqué un responsable au ministère du Commerce.
«Si tout va bien, le nouvel accord sur les règles
d’origine sera opérationnel en 2015», avait déclaré à la presse le directeur du
suivi des accords de libre échange au ministère du Commerce, M. Said Djellab.
Selon ce responsable, l’Algérie est en train de préparer la révision des règles
d’origine contenues dans le protocole N°6 de l’accord d’association avec l’UE,
signé en 2002 et mis en œuvre depuis 2005. «Cette révision s’effectuera dans un
cadre régional. Autrement dit, des négociations seront engagées, pas seulement
avec l’UE, mais aussi avec tous les pays qui ont signé des accords de
libre-échange avec l’UE, c’est à dire les pays de la rive sud de la
Méditerranée», a-t-il souligné.
Les négociations qui seront menées, a-t-il poursuivi,
permettront à chaque pays de proposer de nouvelles règles d’origine qui
répondent au niveau technologique de son tissu industriel.
Les règles d’origine sont des données permettant
d’identifier le pays d’origine d’un produit.
Des droits et restrictions applicables dépendent dans bien
des cas de la provenance des produits importés. Elles sont utilisées aux fins
de l’application de mesures ou d’instruments de politique commerciale tels que
les droits anti-dumping et les mesures de sauvegarde, aux fins de déterminer si
les produits importés doivent bénéficier du traitement de la nation la plus
favorisée (NPF) ou d’un traitement préférentiel, à des fins statistiques, aux
fins de l’application de prescription d’étiquetage et de marquage ainsi qu’aux
fins des marchés publics.
Par Bahia Aliouche - Source de l’article La Tribuneonline
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