“SouthMed WiA”… pour les femmes sud-méditerranéennes dans l’audiovisuel lancé à Tunis


Parallèlement à la 28ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), SouthMed WiA, un projet destiné à cerner l’image de la femme dans l’audiovisuel au Sud de la Méditerranée, a été officiellement lancé, lundi 6 courant à Tunis, et s’accompagnera d’événements parallèles programmés du 5 au 9 novembre 2017.

Le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, le Liban, la Jordanie et la Palestine sont les sept pays au Sud de la Méditerranée, qui sont les bénéficiaires de ce projet dirigé par l’ONG espagnole “Interarts”. Le projet sera réalisé en collaboration avec l’ISAC (Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma) et le Screen institue du Liban qui sont les deux partenaires du Sud de la Méditerranéen -l’un représentant la zone Maghreb et l’autre le Machrek, sachant que tous les éléments relatifs à ce projet sont disponibles sur le site: http://www.smedwia.eu/fr/accueil/

L’Université de Carthage est également associée à ce projet cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme régional “Med Film” sachant que le réseau European Women’s audiovisuel network (EWA) qui en est associé accompagnera les travaux qui s’étaleront sur cinq jours à Tunis pour échanger leurs expertises avec le réseau.

Mercedes Giovinazzo, directrice d’’Interarts et chef de fil de SouthMed Wia a présenté ce projet. Suite à un appel à propositions lancé il y a quelques mois dans le cadre du programme Med Film, l’ONG Interarts a été retenue pour piloter ce projet avec un consortium de partenaires qui est à la fois divers et varié mais où chacun apporte son savoir-faire.

Il s’agit d’un partenariat de plusieurs parties dont l’Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma (Isac) à Gammarth et le Screen Institute Beirut” au Liban. S’ajoutent deux autres partenaires sur l’autre coté de la Méditerranée dont Cumediae (Bruxelles) et la COPEAM.

Pour Mercedes Giovinazzo, “l’objectif de ce projet est de soutenir le travail pour et avec les femmes dans le secteur de l’audiovisuel”. Comprendre le rôle des femmes dans l’audiovisuel et la société des pays du Sud de la Méditerranée en se focalisant sur les enjeux professionnels sont également parmi les objectifs du projet qui œuvre aussi à déceler l’image de la femme dans le cinéma et sa place dans l’espace social.

Le projet prévoit que le consortium met à la disposition des bénéficiaires des moyens financiers et logistiques (ateliers, formation, mise en réseau). Suite au premier appel d’offres lancé l’été dernier, sur 69 propositions reçues, quatre projets ont été retenus. ” On a été assez draconiens par rapport à l’éligibilité” des propositions dont la sélection a été faite selon les critères fixés par l’UE, a fait savoir la chef de fil de ce projet.

Un budget de 340 mille euros sera mis à la disposition des bénéficiaires, qui devront réaliser des projets d’envergure sur une période de deux ans, d’octobre 2017 jusqu’à février 2019.

Violence des genres, inégalité des genres, développement professionnel et personnel des femmes à travers l’image et image des femmes dans et par le cinéma sont les quatre thèmes qui seront abordés. Un second appel à propositions qui sera lancé début 2018 sera doté de 370 mille euros avec pour chaque action retenue une somme allant de 80 à 100 mille euros.

Au terme des deux appels d’offres, un documentaire sera réalisé par l’Isac a déclaré le directeur de l’Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma (Isac) Hamadi Bou Abid. Il a estimé que ce partenariat est venu assez tardivement sachant qu’une équipe de trois personnes a été créée pour coordonner la mise en place de ce projet. Selon lui, “la place de la femme dans le cinéma dans les pays du Sud et de la Méditerranée est une question très importante” estimant que l’Isac se place ans une position d’avant garde puisque ” depuis près de cinq ans, la majorité des créations réalisées au sein de l’Isac sont faites par des femmes à hauteur de 80 pc contre 15 à 20 pc par des hommes. ”

Pour Tahar Jallouli, directeur de la coopération à l’université de Carthage, son institution “dispose d’une bonne expérience dans le domaine de la recherche aussi bien que celui de la coopération entre institutions, spécialement, du Nord et du Sud de la Méditerranée”.

Bruno Montariol, attaché de coopération et représentant de la délégation de la commission européenne à Tunis a souligné “l’importance de maintenir une pression médiatique sur cette question de genres et de traitement d’égalité” estimant que la Tunisie est parmi les pays les plus avancés sur cette question d’appui à la culture. Il a rappelé les trois projets culturels phares actuellement en cours entre la Tunisie et l’UE, couvrant le jumelage, le partenariat et le soutien à la culture dont Tfannen et Europe Créative Tunisie.

Source de l'article Webmanagercenter

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