Marseille : la galerie de la Méditerranée du MuCEM entre en Connectivités

Vue de Venise au XVIIe.

La galerie de la Méditerranée du MuCEM propose au public à partir de ce mercredi 29 novembre une nouvelle exposition semi-permanente : 
" Connectivités ". 

Un voyage spatial, dans les pas de l'historien Fernand Braudel à travers la Méditerranée des XVI et XVIIe siècle partagée entre empires Habsbourg et Ottoman, et temporel qui invite le public à s'interroger sur les connexions et la place des peuples dans la cité d'aujourd'hui.

L'épopée des tulipes, des jésuites portugais à Nagazaki ou un tapis de fibre optique au port de Marseille : le MuCEM présente mercredi, sous un nouveau jour, son éclectique collection permanente, dédiée aux civilisations de Méditerranée.

Inaugurée en 2013, la galerie de la Méditerranée du MuCEM propose en cette fin d'année sa " Version 2 " avec l'ouverture au public de l'exposition " Connectivités ", dans laquelle le Musée National se propose d'explorer sur 1150 m2, le thème des grandes cités de la Méditerranée.

Résultat de recherche d'images pour "MuCEM  Connectivités"La première partie du parcours est consacrée aux cités dans la Méditerranée des XVI et XVII siècle et traverse les ports d'Istanbul, Venise, Alger, Gênes, Séville et Lisobonne. Le parcours contemporrain interroge lui les enjeux urbanistiques des mégalopoles d'Istanbul et du Caire et pose son regard sur les Métropole de Casablanca et Marseille. 

L'ouverture de l'exposition ce mercredi 29 novembre est marquée par une journée de rencontres et de débat coordonnée par l'éditeur et essayiste Olivier Mongin. Le programme est à retrouver ici.

Le monde n'est plus "fermé"

La partie classique consacrée à la Méditerranée des XVIe et XVIIe siècle remet en cause certaines idées reçues : une toile de Jean-Baptiste Huysmans permet ainsi de rappeler que la tulipe, emblème des Pays-Bas, est en fait "une fleur ottomane devenue flamande avant de faire l'objet de la première bulle spéculative de l'histoire", explique Mme Morel-Deledalle.

Certaines pièces n'ont jamais été présentées au public. C'est le cas de trois statues grandeur nature de martyrs en habit noir, issues des réserves du musée des Beaux-Arts de Séville, qui évoquent l'histoire méconnue de l'évangélisation du Japon sous l'influence des jésuites de Lisbonne.

Une bannière ottomane contemporaine de la bataille de Lépante (1571), montrée pour la première fois, dans un état de conservation remarquable, permet de retracer ce moment majeur des relations entre puissances méditerranéennes.

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La période prend fin avec la découverte de l'Amérique : le monde n'est plus "fermé", la Méditerranée perd sa position-clé. L'exposition se fonde notamment sur les enseignements de Fernand Braudel, historien de référence sur la Méditerranée.

L'autre partie de l'exposition offre les regards d'artistes contemporains sur quatre métropoles méditerranéennes : Le Caire, Istanbul, Casablanca et Marseille, où converge depuis quelques années un écheveau de fibres optiques sous-marines transcontinentales, support des réseaux numériques.

Source de l'article La Marseillaise

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