DOCmed 2013 prend la relève


Pendant plusieurs jours, les participants de DOCmed 2012 et 2013 ont rencontré différents décideurs pour leur présenter leurs projets à Beyrouth. État des lieux de deux sessions croisées.
DOCmed 2013 prend la relèvePour les producteurs de DOCmed 2012, c'était la dernière ligne droite. Lors d'une conférence de conclusion à laquelle ils étaient présents avec les participants de la session 2012 et ceux du groupe DOCmed Local, ils se sont vu remettre un diplôme après que les décideurs aient partagé leurs opinions sur les différents travaux.
Pour Jane Williams de Enjazz et Dubai Film Connection, qui était présente l'année dernière, les projets sont « plus forts, plus concrets et plus aboutis ». Si certains décisionnaires soulignent que les synopsis sont inégaux, tous saluent la motivation et l'implication des jeunes producteurs. De l'avis général, plusieurs d'entre eux ont retenu l'attention des acheteurs. Ils pourraient voir leurs films obtenir des financements ou être achetés pour diffusion. Parmi eux, Gaza 36 mmWaiting for Dawn ou encoreContrepoids...
Les contrats potentiels restent pour l'instant secrets, ils ne prendront de toutes façons pas forme avant quatre ou cinq mois, le temps que les projets aboutissent.
Un cru intéressant dans une période riche
Reda Benjallou de la chaîne marocaine 2M pourrait acheter trois ou quatre des documentaires pour les diffuser. Il se dit confiant et satisfait des rencontres faites lors de DOCmed : « deux ans après le début du printemps arabe, je sens qu'il y a des idées et des intentions fortes. Il y a quelques projets sur la mémoire, et dieu sait si on a besoin de travailler sur notre histoire, de constituer notre mémoire. Il y a aussi des projets expérimentaux, je salue ces initiatives car ce n'est pas simple d'oser s'aventurer dans certains sentiers pas encore balisés ».
Le responsable des programmes de 2M tente de soutenir ce dynamisme chez les jeunes réalisateurs et producteurs arabes en pré achetant des documentaires.  « Attention toutefois à l'écriture », ajoute Jean-Emmanuel Casalta de France 3 Corse : « nous recevons de nombreuses propositions chaque année. Ce que vous voyez comme un produit unitaire s'inscrit pour nous dans un flux.» La compétition est accrue, comment les participants de DOCmed peuvent-ils séduire un décideur ?
La question de la ligne éditoriale     
Lors d'un échange avec les étudiants, la question est posée à Anne-Laure Negrin d'Arte France. Parmi les 10 décideurs, sept représentent des télévisions au lignes éditoriales bien différentes, d'Al Jazeera à Arte en passant par 2M...
« En Occident et au Moyen-Orient les cultures sont différentes, il faut le prendre en compte. Faut-il modifier son projet pour l'Occident, ou bien faire son film pour un public local ? Il faut savoir où l'on veut que son film soit diffusé. C'est une réalité, pas un obstacle pour autant, il faut juste trouver des solutions sans faire de concessions.  C'est l'une des clés des projets ici, de travailler sur ces différences culturelles ». Elle ajoute que les choix de financement et diffusion se font certes sur l'écriture et la qualité des synopsis,  mais que « cela passe avant tout par une rencontre ».
Alors que les projets 2012 sont presque tous prêts à être produits, ceux de 2013, dont la moitié viennent d'Egypte, sont prêts à prendre la relève. 
Par Anaïs Renevier  - Source de l'article Euromed Audiovisuel

Aucun commentaire: