Marylise Lebranchu défend la métropole comme porte de la Méditerranée


Ministre de la Réforme de l'État, Marylise Lebranchu (PS) vient souvent dans les Bouches-du-Rhône pour porter la bonne parole de la métropole "Aix Marseille Provence" : "Tous les 15 jours", sourit-elle.

Hier matin, elle a remis son métier sur l'ouvrage, à l'occasion du Sommet des Présidents des Parlements de l'Union pour la Méditerranée : en compagnie de Martin Schultz, qui est à la tête du Parlement européen, et sous l’œil de Michel Vauzelle, le président PS du Conseil régional Paca, elle a ainsi défendu dans les nouveaux locaux du Frac l'intérêt du projet, dont un des objectifs est de renforcer le rôle de la Région comme "grande porte européenne vers la Méditerranée".

"On réussira en expliquant que ce projet est une grande chance pour les citoyens, a-t-elle ajouté. Le périmètre retenu pour ’Aix Marseille Provence’ est le territoire idéal pour une action publique efficace". Impeccable sur les principes, le discours de la ministre a toutefois quelque peu patiné sur la technique. De fait, ayant prévu de repartir rapidement en Bretagne, Marylise Lebranchu n'a que peu précisé certains points encore en suspens ou peu compris du projet de loi qui devrait être présenté mercredi en Conseil des ministres.

"On a les élus qu'on mérite"

C'est ainsi qu'interrogée sur le pouvoir de gestion du personnel et de recrutement des Conseils de territoire, des sous-groupes d'élus qui correspondront aux actuelles intercommunalités, elle a renvoyé la réponse au fonctionnement interne d'"AMP". Autrement dit, tout indique que ces fameux Conseils de territoire dont on savait qu'ils disposeraient de sièges et de moyens financiers perpétueront le fonctionnement des six intercommunalités actuelles, d'où un renforcement du mille-feuilles administratif là où on voulait le simplifier. "Pas du tout, ils ne disposeront plus de la fiscalité", a-t-elle rétorqué.

Au vu de la mauvaise grâce manifestée par la plupart des élus des Bouches-du-Rhône face au projet du gouvernement, ne peut-on craindre de petits arrangements entre amis faute de cadre rigide, arrangements qui atténueraient les ambitions d'"AMP" ? "On a les élus qu'on mérite", s'est-elle agacée. Avant de tempérer le propos : "Il faut faire confiance aux élus, je n'oublie pas le travail de proximité que j'ai pu réaliser autrefois. Passer d’une aire à une autre est toujours difficile, je comprends que les élus aient besoin de certitudes".
Par Fred Guilledou – Source de l’article la Provence

Aucun commentaire: