Ministre de la Réforme de l'État,
Marylise Lebranchu (PS) vient souvent dans les Bouches-du-Rhône pour porter la
bonne parole de la métropole "Aix Marseille Provence" : "Tous
les 15 jours", sourit-elle.

"On
réussira en expliquant que ce projet est une grande chance pour les citoyens,
a-t-elle ajouté. Le périmètre retenu pour ’Aix Marseille Provence’ est le
territoire idéal pour une action publique efficace". Impeccable sur les
principes, le discours de la ministre a toutefois quelque peu patiné sur la
technique. De fait, ayant prévu de repartir rapidement en Bretagne, Marylise
Lebranchu n'a que peu précisé certains points encore en suspens ou peu compris
du projet de loi qui devrait être présenté mercredi en Conseil des ministres.
"On a les élus qu'on mérite"
C'est
ainsi qu'interrogée sur le pouvoir de gestion du personnel et de recrutement
des Conseils de territoire, des sous-groupes d'élus qui correspondront aux
actuelles intercommunalités, elle a renvoyé la réponse au fonctionnement
interne d'"AMP". Autrement dit, tout indique que ces fameux Conseils
de territoire dont on savait qu'ils disposeraient de sièges et de moyens
financiers perpétueront le fonctionnement des six intercommunalités actuelles,
d'où un renforcement du mille-feuilles administratif là où on voulait le
simplifier. "Pas du tout, ils ne disposeront plus de la fiscalité",
a-t-elle rétorqué.
Au
vu de la mauvaise grâce manifestée par la plupart des élus des Bouches-du-Rhône
face au projet du gouvernement, ne peut-on craindre de petits arrangements
entre amis faute de cadre rigide, arrangements qui atténueraient les ambitions
d'"AMP" ? "On a les élus qu'on mérite", s'est-elle agacée.
Avant de tempérer le propos : "Il faut faire confiance aux élus, je
n'oublie pas le travail de proximité que j'ai pu réaliser autrefois. Passer
d’une aire à une autre est toujours difficile, je comprends que les élus aient
besoin de certitudes".
Par
Fred Guilledou – Source de l’article la Provence
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire