Le programme Euromed Audiovisuel III de l’Union européenne et l’Observatoire européen de l’audiovisuel ont publié un rapport sur le cinéma et l’audiovisuel au Liban. Après deux rapports sur l’Égypte et le Maroc, ce rapport est le troisième d’une série de monographies réalisées dans le cadre du Projet de collecte de données sur le secteur audiovisuel et cinématographique dans les 9 pays partenaires.
A l’instar des rapports précédents, cette monographie fournit une synthèse complète des différents aspects économiques du secteur audiovisuel (télévision, services à la demande) et cinématographique au Liban, tout en proposant une description du cadre institutionnel et réglementaire et du développement des infrastructures de télécommunication (TNT, télévision par ADSL, réseaux large bande, téléphonie mobile). En outre, le rapport présente les données disponibles sur les différents aspects du marché cinématographique (la production, distribution et exploitation du film libanais, la coproduction, le Box-office 2012 et les entrées des films libanais en Europe).
La richesse et la diversité du secteur audiovisuel et cinématographique libanais sont mises en exergue :
- 3,9 millions de foyers TV, 26 chaînes satellitaires et une réception satellitaire dupliquée avec le câble estimée à 94.5%.
- Avec 15 multiplexes, 94 écrans et 16 499 sièges, le Liban possède l’infrastructure d’exploitation la plus dense de la région.
- Les films de Nadine Labaki, coproduits avec la France, ont donné une visibilité au cinéma libanais. En 5 ans, 15 films libanais ont été distribués dans l’Union européenne, réalisant 1,4 million d’entrées.
La persistance de la censure cinématographique au Liban (qui est actuellement débattue et est encore l'objet d'une série télévisée satirique) est un facteur de faiblesse pour l'industrie et entrave les opportunités de croissance en Europe. L'interdiction début avril de L'attentat par le réalisateur libanais Ziad Doueri, sélectionné dans 19 festivals internationaux, en est la plus récente illustration.
Le programme Euromed Audiovisuel III vise à contribuer au développement et au renforcement de la capacité du secteur cinématographique dans la région Sud de l’IEVP (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Palestine, Tunisie) et à promouvoir la compréhension mutuelle, le dialogue interculturel et la diversité culturelle, conformément à la « Stratégie pour le développement de la coopération audiovisuelle euro-méditerranéenne», qui a été approuvée par les ministres de la culture de la région euro-méditerranéenne à Athènes en mai 2008.
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