Quand une banque parle d’elle-même, il s’agit de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) et le rappel de son histoire, par son président Sir Suma Chakrabarti, le samedi 19 mars 2016, invité au China Development Forum, pour évoquer les économies en émergence, serait utile pour remettre en mémoire que son mandat est « politique ».
Le rappel est utile également pour rappeler que son action est désormais étendue à l’espace méditerranéen – le voisinage sud - après avoir servi à accompagner la transition post-communiste dans le voisinage oriental de l’Europe.
La BERD a cette « caractéristique unique », en tant que banque de développement, qu’elle aide uniquement les pays « qui s’engagent à respecter et mettent en pratique les principes de la démocratie pluraliste, du pluralisme et de l’économie de marché ». Autre caractéristique, les pays bénéficiaires sont aussi membres de son Conseil d’administration dont certains – Egypte et Maroc – sont mêmes fondateurs.
Son expérience de la transition, du communisme à des sociétés – et des économies – démocratiques, est requise maintenant dans l’espace méditerranéen. « La Banque s’est fortement mobilisée dans des domaines comme la réforme des systèmes bancaires, la libéralisation des prix, la privatisation (légalisation et dialogue avec les pouvoirs publics) et la conception de régimes juridiques adaptés s’appliquant au droit de propriété, l’ensemble de ces facteurs étant essentiels au changement ».
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