Art Solution lance sa nouvelle campagne autour de la Tradition Stambeli (CST), un projet de trois mois visant à répondre à la situation critique que vivent actuellement les héritiers de la tradition Stambeli à Tunis en influant sur leur capacité de préservation de cette tradition ainsi que l'utilisation de leur patrimoine culturel comme source de développement social, culturel et humain.
Lancé en février et prenant fin en mai 2016, ce projet de plaidoyer est maintenant à sa première étape. Il a été conçu pour sensibiliser les autorités locales, les acteurs culturels et les jeunes artistes sur les conditions difficiles d'une tradition en voie d’extinction.
Pour lutter contre cette tendance, Art Solution s’engage à diffuser toutes connaissances sur ce riche héritage auprès des principaux acteurs du secteur culturel local ainsi que les jeunes du pays. Le but est aussi celui de promouvoir de futures collaborations entre de jeunes artistes urbains (Hip Hop) et des groupes musicaux Stambeli.
Art Solution est une organisation tunisienne à but non lucratif qui opère depuis 2011 pour la défense, la promotion et la reconnaissance de l'art urbain en organisant des événements et des activités visant à encourager et soutenir les jeunes talents, fournissant des conseils, du soutien et des ressources.
Ceci étant, Art Solution cherche aussi à répondre aux besoins des autres formes d'expressions culturelles, partant de la conviction que les interactions pluridisciplinaires et multiculturelles sont des facteurs clés pour l'enrichissement artistique et culturel.
Cette campagne dirigée vers la Tradition Stambeli fait partie du programme «Drama, Diversity and Development in the MENA Region», financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Minority Rights Group International, le Civic Forum Institute Palestine, Andalus Institute for Tolerance and Anti-Violence Studies et Price Claus Fund for Culture and Development.
Source de l'article Gnet
Pour info :
Le stambali ou stambeli est la branche tunisienne du culte gnawa marocain.
Enfants spirituels de Sidna Bilal, le premier muezzin de l'islam également premier esclave noir affranchi, les Stambali ont assuré la survivance et la métamorphose des traditions subsahariennes hausa, bori ou kanori du Niger.
Le terme stambali évoquerait Istanbul, car on dit qu'un personnage important de la cour du bey à Tunis aurait accordé sa protection à la communauté noire pendant l'occupation ottomane au XVIIIe siècle.
Que ce soit lors des rituels d'initiation tesmih, desmoussem, ces fêtes en l'hommage des saints patrons et marabouts, ou encore lors des cérémonies à vocation curative ou de conjuration du mauvais oeil, cette tradition témoigne d'un héritage africain et maghrébin aujourd'hui marginalisé au sein de la société tunisienne....... Les Orientales
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