Le Maroc serait en train de chercher à Moscou, une alternative à sa coopération avec l’Union Européenne (UE) fortement altérée suite à l’annulation en décembre dernier, par la cour de justice européenne (CJUE) de l’accord agricole conclu entre les deux parties en 2012.
Le Roi Mohammed VI effectue depuis dimanche dernier, une visite officielle en compagnie d’une importante délégation marocaine.
Le Maroc et la Russie qui ont sellé en septembre 2002, un partenariat stratégique et qui ont aujourd’hui, tous les deux, des désaccords avec l’Union européenne, vont à coup sûr, profiter de la visite royale pour élargir et diversifier leurs échanges bilatéraux dans divers domaines et particulièrement dans ceux de l’agriculture et de la pêche.
Pour ces deux filières, dont près de 60% de la production est absorbée par le marché communautaire européen, le grand marché russe présente une grande opportunité dans le cas où la suspension des contacts avec les instances de l’UE, venait à se prolonger.
Dans ce cas de figure, Bruxelles aura perdu en le Maroc, un allié stratégique dans la rive sud de la Méditerranée, particulièrement en matière de la lutte contre l’immigration clandestine sub-saharienne et les menaces terroristes venant du sud de la Méditerranée et que les autorités de l’UE redoutent fortement.
Vu que l’Union européenne constituait jusqu’à la date d’aujourd’hui le premier marché pour les exportations agricoles marocaines, Rabat a décidé de frapper à la porte du Kremlin pour agrandir sa part dan le marché russe et sécuriser ainsi la continuité de ses exportations agricoles et des produits de la mer.
D’ailleurs, le Roi Mohammed VI devrait coprésider ce mardi au Kremlin, avec le président russe, Vladimir Poutine, la cérémonie de signature de nouveaux accords et conventions de coopération bilatérale dans divers domaines, y compris l’agriculture et la pêche.
Le Maroc compte aussi sur la Russie qui dispose du droit de véto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, pour un ferme soutien à l’ONU dans le dossier du Sahara qui va être examiné en avril prochain.
Entre-temps, le Maroc attend toujours la suite que le Conseil de l’Europe et la Commission européenne entendent donner à l’annulation de l’accord agricole. Pour Rabat, le jugement de la CJUE a des motivations «politiques» et aurait été pris suite au pressing du lobby pro-Polisario qui s’active au sein de l’hémicycle européen à Strasbourg.
Source de l'article Statut Avancé
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