« Les dépenses de l'UE en matière de migration dans les pays du voisinage » sont passées à la loupe par la Cour des comptes européenne qui publie aujourd’hui jeudi 17 mars 2016, un rapport sur ce thème, avec la conclusion que ces dépenses « peinent à trouver leur efficacité», selon les auditeurs.
Le champ couvert est concentré sur des pays du voisinage oriental et méridional, et plus précisément sur l'Algérie, la Géorgie, la Libye, la Moldavie, le Maroc et l'Ukraine. Les auditeurs ont passé en revue « 23 projets, représentant une valeur contractuelle de 89 millions d'euros sur un montant total de 742 millions d'euros » précisent-ils.
Leurs principales constatations mettent en « en exergue un certain nombre d'insuffisances affectant les dépenses » que la Cour suggère de corriger « si l'on veut améliorer la gestion financière ». « La politique migratoire extérieure de l'UE répond à un large éventail d'enjeux, comme la mobilité et l'immigration légale, l'immigration irrégulière, le lien entre migration et développement ou encore la protection internationale.
La Cour critique la « complexité des objectifs stratégiques et de la gouvernance, l’impossibilité de mesurer les résultats de la politique, le succès mitigé en matière de retours des migrants dans leurs pays d'origine et des problèmes de coordination entre différents organismes de l'UE ainsi qu'entre la Commission européenne et les États membres ». Pourtant « la migration représente un défi fondamental pour l'UE», a déclaré Mme Danièle Lamarque, Membre de la Cour et responsable du rapport.
La Cour précise que le rapport ne concerne pas la crise actuelle (jusqu’en 2014) mais les enseignements de la période analysée donnent des exemples de ce qu'il ne fait plus faire.
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