Dirigée par la Franco-algérienne Lila Boukortt, l’association France Euro Méditerranée a récompensé, pour la sixième année consécutive, jeudi soir, à Paris, des femmes de divers horizons qui œuvrent au quotidien pour l’intérêt de la société.
A Paris,
La salle où se déroule la cérémonie de la sixième édition de remise des trophées de la réussite au féminin est bondée de monde. Des personnes issues de divers horizons, vivant aussi bien en France que dans les quatre coins de la planète, sont venues participer à cette soirée qui s’annonce riche en émotion. Il faut dire que l’association France Euro Méditerranée, dirigée par la Franco-algérienne Lila Boukortt, qui organise cette remise des prix, est, depuis quelques années, devenue une véritable institution.
Son but est de valoriser l’image de la femme française, européenne et méditerranéenne et entre autre favoriser la promotion des échanges franco-euro méditerranéens. Et l’animatrice de l’évènement, l’élégante Franco-suissesse Hélène Pichon, à la voix de velours, apaisante, ne manque pas de souligner « cette magnifique vision et esprit que Lila, très généreuse, qui fait bouger les lignes, a eu de créer cette association pour réunir toutes ces femmes magnifiques et très méritantes ».
« L’objectif de l’association est de mettre en lumière des femmes venues de différents horizons et de différents continents »
Face à un public impatient de découvrir les fameuses lauréates de cette sixième édition, elle donne la parole à Lila très applaudi, qui exprime son immense joie de partager cette belle aventure pour la sixième année consécutive. « L’objectif de l’association est de mettre en lumière des femmes venues de différents horizons et de différents continents », explique-t-elle. Le président du jury, qui a choisi les lauréates de cette année, Ghaleb Bencheikh, n’hésite pas à exprimer son soutien aux Belges qui ont subi un attentat, affirmant qu’« on est tous Belges », avant de souligner que « le monde ne serait sans doute pas tel qu’il est si on avait remis les commandes aux femmes ».
Les lauréates |
Avant de découvrir les lauréates, la musicienne Eloise Bella Kohn, propose un voyage musical à l’aide des notes intenses de son piano. Puis c’est au tour du calligraphe de renommée internationale originaire de la Palestine, Ahmad Dari, de prendre la parole pour présenter son travail en quelques mots. Le moment tant attendu arrive enfin, les fameuses lauréates de cette sixième édition sont appelées à tour de rôle pour récupérer leur trophée. Il s’agit de : Fatiha Benatsou, préfète et coordinatrice de la mission d’évaluation de la politique de prévention auprès du Premier ministre, Mariah Alabdeh, un des fondateurs du mouvement syrien de non violence ; l’historienne franco-chinoise Anne Cheng, Sarah Desplebin, créatrice du site Jesuismonpiston.com, qui prône l’égalité des chances face à l’emploi ; Emna el Abed à la tête de l’association Averroes qui contribue à l’éveil des jeunes à l’art ; Susanna Holowati qui prône un journalisme qui raconte la réalité.
« Au Mali, il y a des gens dignes qui œuvrent pour placer l’humain au cœur de l’économie »
Il y a aussi la styliste et créatrice Awa Meite Van til, directrice du Festival Daoulaba, qui se tient chaque année au Mali ; Jamla Ysati, responsable depuis 2009 au sein de l’Institut de recherche et d’études supérieures du tourisme (IREST) à l’université Paris1 Panthéon Sorbonne et enfin Irène Puyada Berraondo, à la tête de trois projets d’envergure au sein d’une clinique devenue le groupe Sannas.
A tour de rôle elle prennent la parole, remerciant à chaque fois Lila et tous ceux qui soutiennent ce projet, sans oublier leurs proches. Awa Meite Van til suscite l’émotion en affirmant que le Mali est dans une mauvaise passe, mais qu’il y a aussi « des gens dignes dans ce pays qui œuvrent pour placer l’humain au cœur de l’économie, qui travaillent pour trouver une autre alternative ». Anne Cheng a, elle, provoqué des rires affectueux lorsqu’elle lance que la Chine n’est pas loin, contrairement à ce qu’on pense, mais au bout du couloir, faisant référence aux nombreuses passerelles possibles entre l’Europe et la Chine.
Fatiha Benatsou, rend hommage aux grands hommes de la Tunisie tels que Habib Bourguiba. « Sans Bourguiba et ce qu’il a fait pour les femmes tunisiennes, je ne serai pas là, clame-t-elle fièrement. C’est dommage ce qui se passe actuellement en Tunisie, mais les femmes peuvent changer les choses, ce sont elles qui pourront en faire un pays meilleur ». Elle revient aussi sur le fait que pour en arriver là où elle est, et convaincre en tant que femme, cela n’a pas été simple : « Il a fallu travailler dur, insister pour arriver là où je suis ».
Après les discours très émouvants de chacune de ces femmes, aux parcours sans faute, le public est convié à déguster des succulents petits fours, pour boucler cette soirée très riche en émotion.
Source de l'article Afrik
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