L’Institut national de la météorologie (INM) et Météo France, dont le jumelage institutionnel a été officiellement lancé, mardi, à Tunis, prévoient, la réalisation d’une carte de vigilance inondations pour la Tunisie.
La carte, qui devrait être prête en 2017 ou en 2018 au plus tard, comportera un code couleur décrivant les degrés de dangers relatifs aux inondations, a affirmé à l’agence TAP, le directeur général de l’INM, Abdelwahab Nmiri, notant que d’autres institutions publiques sont associées à ce projet dont la Protection civile et le ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
« La Tunisie fait face à des aléas météorologiques et hydrologiques sérieux » selon les instigateurs du projet.
Le pays se caractérise plutôt, par un climat aride et semi-aride mais les inondations sont fréquentes dans
certaines régions du pays (nord-ouest) particulièrement, pendant les saisons pluvieuses.
En 2015, environ 5000 hectares de terres agricoles à Béja et Jendouba ont été endommagées par des inondations. Les indemnisations ont été estimées à 8 millions de dinars à Beja et à 8,2 millions de dinars à Jendouba, selon le ministère de l’Agriculture.
La carte de vigilance sera ensuite étendue à d’autres phénomènes tels que la sécheresse et les vents, a indiqué Nmiri, précisant qu’elle constitue l’un des nouveaux produits qui seront développés dans le cadre de ce jumelage, dont le séminaire de lancement s’est tenu mardi.
Le projet a démarré en octobre 2015 et durant 4 mois, les deux partenaires (INM et Météo France) ont établi un état des lieux, a-t-il encore dit.
De son coté, le directeur général adjoint de Météo France, Olivier Gupta a noté qu’il s’agit « d’un projet de grand ampleur qui couvre l’ensemble des activités couvertes par un service météorologique national y compris l’appui des autorités en charge de la protection civile et de l’avertissement par rapport aux phénomènes sévères en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens ».
Doté d’un financement européen de 1,35 millions d’euros soit environ 3,03 millions de dinars, le jumelage entre l’INM et Météo France s’étendra sur 30 mois. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à l’Accord d’association et à la transition (PAT) Tunisie- Union Européenne.
Le projet prévoit le renforcement des capacités managériales, organisationnelles, techniques et scientifiques de l’INM et le développement de ses services commerciaux hors navigation.
Il porte également qur le renforcement « du cadre réglementaire et les coopérations institutionnelles entre les acteurs concernés par l’information météorologique, climatique et géophysique ».
Présente à l’ouverture du séminaire, Laura Baeza, ambassadrice chef de la délégation de l’Union Européenne en Tunisie, a indiqué que le jumelage favorisera la mise en place d’un système d’alerte appelant à l’accélération de la constitution du groupe de travail ad hoc chargé de ce système.
Pour l’ambassadeur de France à Tunis, François Gouyette, le projet de jumelage illustre l’intérêt des institutions tunisiennes pour l’expertise européenne et particulièrement française, rappelant que 20 projets de ce genre sont en cours de réalisation entre les deux parties.
De sont côté, le ministre du transport, Anis Guedira a mis l’accent sur les changements introduits au niveau de l’INM, transformé d’une entreprise publique administrative (EPA) en une entreprise publique à caractère non administrative (EPNA), ce qui lui a permis de développer ses recettes et a garanti l’équilibre de son budget.
Source de l'article Africanmanager
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