De plus en plus de PME chérifiennes souscrivent à des prêts auprès du programme de financement européen pour l’efficacité énergétique MorSeff créé par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD).
« Près de trois quarts des fonds prévus ont été alloués à des projets » explique Maly Mirsolav, principal responsable de l’équipe de la BERD pour l’efficacité énergétique et le changement climatique.
Et de reprendre : « actuellement il y a 21 projets d’investissement en cours, représentant environ 12 millions d’euros et 15 autres projets quasiment aboutis pour 4,2 millions d’euros ».
Morseff, quèsaco ?
Initié le 17 mars 2015 – date à laquelle la BERD a confié 20 millions d’euros à la Banque Marocaine de Commerce Extérieur (BMCE) – ce programme accorde des prêts, des subventions et une assistance technique, aux entreprises privées marocaines désireuses d’investir dans les énergies renouvelables ou dans l’amélioration de l’efficacité énergétique de leur appareil de production.
« Environ 80% des prêts conclus sont des projets concentrés sur l’efficacité énergétique, quant aux projets à venir autour de 70% de ceux en cours d’approbation finale, sont des projets photovoltaïques – principalement des panneaux installés sur les toits pour l’autoproduction », a précisé Maly Mirsolav.
Originellement développé pour soutenir l’économie des pays de l’Europe de l’Est, Morseff s’est depuis tourné vers les pays du sud de la Méditerranée, au premier rang desquels le Maroc.
D’ici la fin de l’année 2016, une nouvelle enveloppe de 20 millions d’euros devrait être déposée à la Banque Centrale Populaire (BCP), un établissement marocain de crédit.
Quelques exemples
Un prêt de 920 000 euros a été accordé à la société Sotrameg de Kenitra, près de Rabat, une entreprise qui produit de l’éthanol industriel à partir de mélasse de betterave. Ce dernier est destiné au remplacement de son compresseur mutli-étagé par un compresseur d’air à vitesse variable (VSD) plus économe.
La BMCE a également accordé un prêt de 900 000 euros à une société spécialisée dans la production d’olives pour l’achat de deux nouvelles lignes de tri. Le gain de productivité réalisé permettra une dépense énergétique de 21 MWh de moins qu’auparavant ainsi qu’une réduction des émissions de gaz carbonique chiffrée à 6 tonnes par an.
Par Yoann Hervé - Source de l'article Ecomnewsmed
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