Migrants : l’argent des migrants, atout pour les pays d’origine


Les transferts financiers des migrants, et plus généralement des diasporas sud-méditerranéennes vers les pays d’origine, ont souvent suscité de l’intérêt et maintes initiatives ont vu le jour en vue de leur utilisation au profit du développement de ces pays.

Le Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) a publié le mercredi 23 mars 2016 une nouvelle étude qui affirme que « les flux des capitaux transférés par les émigrés Libanais à leurs proches sous forme de remises d’investissements ou de dépôts bancaires constituent une composante essentielle de l’économie » de leur pays. 

Il s’agit en fait d’une étude comparative entre le Liban, le Maroc et l’Algérie (coordonnée par Chogig Kasparian, professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth). Il en ressort que le Liban arrive en tête des pays de la région MENA pour l’importance des transferts de fonds. Ils y atteignaient 22,4% du PIB en 2009 devant le Maroc et l’Algérie. 60% des émigrés Libanais expédient régulièrement de l’argent à leurs familles restées au pays. Les transferts reçus servent principalement à satisfaire les besoins de la vie quotidienne, les dépenses d’éducation et de santé. L’étude souligne aussi l’écart de revenus de 38,4%, entre les ménages recevant des transferts et les autres. 

FEMISE a déjà présenté en 2011 une étude sur « les transferts d’argent des migrants, atouts pour les pays d’origine ». 

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