C’est pour la préservation des forêts
méditerranéennes typiques – 2% des forêts mondiales – qu’un grand nombre
d’experts étaient réunis le mois dernier en Algérie pour un troisième grand
congrès régional sur le sujet.

Le
bois n’est cependant pas la seule richesse de ces milieux forestiers: les
forêts de cette partie du monde se distinguent en effet par leur production
d’une exceptionnelle variété de produits non ligneux (liège, plantes
médicinales et aromatiques, champignons, pignons de pin, dont le Liban est le
second producteur dans cette région, etc.).
Et
ces produits ne sont pas le seul «service» que rendent ces forêts, au nord
comme au sud de la Méditerranée, aux populations locales. La semaine forestière
a accordé une grande place à ce que les experts ont qualifié de «biens et
services» de ces forêts, avec l’idée que la valorisation économique de ces sites
exceptionnels contribuera à leur préservation. Parmi les services n’ayant rien
à voir avec la production forestière proprement dite, il y a les activités
récréatives qu’elles offrent aux populations locales, le contrôle de l’érosion,
l’absorption de l’eau, sans oublier le stockage du carbone pour la lutte contre
le changement climatique...
Ce
dernier phénomène, justement, frappe durement cette région, comme le met en
relief un rapport publié par la GIZ (coopération allemande). Ce document
souligne la pression que subissent ces forêts en raison d’une pluviométrie plus
capricieuse (moins de pluies ou sur une période plus courte de l’année, d’où la
prolongation des périodes de sécheresse), des événements extrêmes (comme les
fléaux des espèces invasives, la multiplication des feux de forêts...), et de
la perte de la biodiversité qui s’ensuit. Sans compter la pression
démographique croissante sur ces sites, surtout au sud et à l’est de la
Méditerranée.
Le
congrès a discuté des moyens de faire face à tous ces défis, notamment par le
développement du cadre institutionnel de la gestion des forêts et de la
coopération régionale, la mise en valeur des biens et services que représentent
ces milieux naturels, et l’accent a été mis sur l’étude des ressources génétiques
forestières (voir textes par ailleurs).
Source
de l’article l’Orient le Jour
Pour
mémoire
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