« Le gaz algérien ne fait plus recette ». Face à la
crise économique, l'Italie et l'Espagne, qui importent actuellement environ un
tiers de leur gaz depuis l'Algérie, affichent leur volonté de se tourner vers
de nouveaux fournisseurs, affirme « El Watan ».
En cause : le refus d'Alger de « revoir la nature de ses
contrats gaziers » à long terme et indexés sur les cours du pétrole.
Les menaces proférées notamment par Leonardo Senni, du
ministère italien du Développement économique, ont été rapidement mises à exécution.
Ainsi l'italien ENI a conclu avec l'algérien Sonatrach un accord prévoyant la
réduction des volumes de gaz livrés en Italie sur 2013-2014 par rapport aux
contrats antérieurs. Désormais, l'Italie compte s'approvisionner plus en
Amérique, en Afrique de l'Est, en Méditerranée orientale et en Australie.
Une recherche de diversification confirmée l'électricien
italien Enel. La marge de manœuvre de Sonatrach est d'autant plus limitée que
non seulement la croissance est faible mais que le marché mondial s'achemine
vers un excédent de production, avec en outre la possibilité de voir le gaz de
schiste américain l'inonder.
Ce qui devrait pousser, estime « El Watan », l'Algérie à
revoir sa politique de prix pour la rendre plus conforme à la situation des marchés
de l'énergie. Pourtant, les propos des dirigeants continuent de se vouloir
rassurants. Un contraste frappant. Mais aussi une incertitude de plus pour
l'Algérie alors que le président Bouteflika, toujours soigné en France, ne
semble pas prêt à reprendre ses fonctions.
Par Jacques Hubert-Rodier – Source de l’article Les Echos
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