Méditerranée - Environnement : quand les journalistes tirent la sonnette d’alarme

Une centaine de journalistes étaient en conclave à Monaco sous le thème «Médias et environnement en Méditerranée». Une rencontre organisée par l’Union internationale de la presse francophone (UPF) à l’initiative de la section monégasque.

Environnement : quand les journalistes tirent la sonnette d’alarmeLa crise des déchets de Beyrouth, les gaz de schistes d’Algérie, la pénurie d’eau et la pollution des nappes phréatiques en Tunisie, les effets néfastes des grands projets sur l’écosystème du Bosphore… Autant d’exemples de catastrophes écologiques dans les pays du pourtour méditerranéen qui ont interpellé les membres de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) qui étaient en conclave durant deux jours à Monaco. Sous la houlette l’UPF, à l’initiative de la très sympathique section monégasque de l’Union et avec le soutien de l’OCP, une centaine de représentants de médias de 29 pays se sont, en effet, donné rendez-vous, les 4 et 5 mars à la principauté du Sud de la France pour débattre, échanger les expériences dans le cadre d’un Symposium placé sous le thème: «Médias et environnement en Méditerranée». Le choix du lieu n’est pas fortuit puisque la principauté de Monaco est connue pour son engagement fort sur les questions environnementales à l’échelle mondiale. Et c’est à juste titre, d’ailleurs, si en ouverture du symposium le Prince Albert II a réitéré l’implication et les actions de la principauté à travers la fondation qui porte son nom et surtout rappelé aux journalistes leur rôle central dans la prise de conscience et la défense de la cause environnementale.

Enquêter sur des sujets relatifs à l’environnement n’est pas un travail de tout repos

Les travaux, organisés en plénières et en plusieurs ateliers, ont permis aux professionnels des médias mais aussi à des experts, des hommes politiques, des scientifiques et des universitaires de faire la lumière sur les expériences des uns et des autres dans leurs pays respectifs avec pour trame de fond la question centrale, à savoir quel rôle peuvent jouer les médias dans les questions environnementales. A travers cette question, les participants devaient inévitablement s’arrêter sur des cas d’école, des success stories mais aussi et surtout sur les contraintes, obstacles et pressions auxquels sont confrontés les journalistes dans l’exercice quotidien de leur métier. Et comme le démontrent des témoignages du Liban, de Tunisie, de Turquie, de Grèce ou encore d’Algérie, reporter et enquêter sur des sujets relatifs à l’environnement n’est pas un travail de tout repos.

Dans certains cas, il peut même s’avérer dangereux car, et comme l’ont si bien mis en exergue certains témoignages, le journaliste se retrouve souvent face à des lobbies puissants aux moyens importants pour qui le business passe avant la préservation de l’environnement, le tout, souvent, avec la complicité de politiques et d’élus. D’où d’ailleurs l’importance soulignée par les participants au symposium des réseaux sociaux et des réseaux, tout court, seuls à même de permettre aux médias et aux citoyens de manière générale de mettre à nu, dénoncer les dérives environnementales et mobiliser l’opinion publique.

Source de l'article Lavieeco

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