Le programme CapDel portant renforcement des acteurs de développement local et associant le gouvernement algérien, l'Union européenne (UE) ainsi que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a été officiellement lancé dimanche à Alger.
Le programme cible une dizaine (10) de communes modèles représentant les différentes régions du pays et vise à "renforcer les capacités des autorités locales et de la société civile comme acteurs du développement local", tout en "améliorant les systèmes de planification stratégique et de démocratie locale", expliquent ses concepteurs.
D'une durée de trois ans, il est doté d'un financement du gouvernement algérien à hauteur de 2.970.000 dollars, de l'UE à raison de 7.700.000 euros et un apport de 200.000 dollars du PNUD.
"CapDel" s'intéresse particulièrement à "intégrer " les femmes et les jeunes et permettra d'"appuyer techniquement et financièrement les autorités locales et la société civile dans la réponse à leurs priorités en termes d'amélioration des opportunités économiques et d'accès à des services administratifs et sociaux de qualité".
Le projet sera opérationnel dans les communes choisies sur des critères de typologie et de spécifiés géographiques, démographiques, culturelles, sociales, économiques et écologiques, avant qu'il ne soit élargi au niveau national, est-il également indiqué.
Lors de la cérémonie de lancement, le représentant du ministère des Affaires étrangères (MAE), département concerné en tant que coordinateur du projet, Ali Mokrani s'est félicité de ce que ce dernier soit "le premier du genre dans la région" et permettant une coopération "triangulaire" entre les trois partenaires.
S'inscrivant dans le cadre de la relance de l'accord d'association Algérie-UE, il s'agit également d'un projet avec "une approche inclusive" en matière de développement local, permettant un échange d'expériences et d'expertises et visant à "rapprocher" l'administré de son administration, a-t-il observé, relevant l'importance des "attentes" en la matière ainsi que les défis "en commun" auxquels font face les deux parties.
De son côté, le représentant résident du PNUD en Algérie, Eric Overset, a expliqué que le nouveau programme vise à "asseoir les bases d’une gouvernance communale concertée, transparente et attentive aux besoins des citoyens et d’un développement humain local intégré".
Plus concrètement, a-t-il détaillé, il s’agit notamment de "réduire les disparités régionales et sociales, de promouvoir la solidarité nationale, de rapprocher le service public des citoyens à travers une administration moderne et enfin, d’impliquer les citoyens et leurs représentants dans la gestion des affaires publiques".
A travers le "CapDel", le Pnud "soutient la volonté" du gouvernement algérien à asseoir une "stratégie nationale de développement local et à renforcer la démocratie participative", a-t-il poursuivi, notant que le projet constitue également "un réceptacle des bonnes pratiques et synergies identifiées" dans d’autres programmes, inscrits dans le cadre des Objectifs du développement durable (ODD).
Pour le Chef de la Délégation de l’UE en Algérie, John O’Rourke, ce nouveau projet permettra aux élus locaux bénéficiaires "une autonomisation et une responsabilisation" dans l’exercice de leurs prérogatives, en bénéficiant de l’expérience des pays européens en la matière, même si celles-ci ne peuvent pas être totalement "transposables" dans le contexte algérien.
Les différentes expériences menées dans le vieux continent ont démontré qu’une gestion des problèmes "du sommet à la base" ne peut pas à elle seule résoudre les préoccupations des citoyens, d’où la nécessité d’une plus grande implication des différents acteurs locaux, a-t-il clarifié.
La démarche préconisée à travers le projet en question est celle qui fait des élus locaux des "acteurs" du développement local, ces derniers ne devant pas être "seulement un réceptacle de l’aide de l’Etat", a-t-il conclu.
Source de l'article APS
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