Mise en place d’un comité mixte algéro-français en mai prochain

La France apportera son appui à l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à la mise en place d’un accord de libre-échange “complet” et “approfondi” avec l’Union européenne, a déclaré, hier à Paris,  la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, à l’ouverture d’un atelier consacré au développement “des partenariats avec l’Algérie”, organisé par UbiFrance.

La ministre française, citée par l’APS, a annoncé la mise en place, lors d'un déplacement fin mai prochain à Alger, d’un Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) devant regrouper plusieurs ministères concernés côté algérien comme français. “Il s’agira d’un moyen, dans la continuité de l’excellent travail fourni par Jean-Pierre Raffarin, d’évoquer tous les sujets et les perspectives à tracer, comme celles de l’appui que nous pouvons apporter pour l’accession de l’Algérie à l’OMC, la mise en place d’un accord de libre-échange complet  et approfondi entre l’UE et l’Algérie”, a précisé la ministre française. Cette dernière a rencontré le jour même le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani.
Dans un communiqué, la ministre française du Commerce extérieur a salué les résultats 2012 qui ont permis de dépasser un nouveau record 10,3 milliards d’euros, au niveau des échanges commerciaux entre les deux pays. La France confirme sa place de premier partenaire commercial, avec 6,4 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie en 2012, soit la 3e principale destination mondiale hors OCDE. Pour Nicole Bricq, “ces bons chiffres ne doivent pas nous faire oublier que nous avons assisté entre 2005 et 2011 à une baisse de 40% du nombre de PME françaises travaillant en Algérie. Il faut donc renforcer notre présence et ne pas rester sur nos acquis car la concurrence est de plus en plus rude. Les 28 et 29 mai prochain, en marge du premier Comité mixte franco-algérien, nous réunirons avec Chérif Rahmani et en lien avec UbiFrance, une centaine de PME françaises et algériennes afin que nos communautés d’affaires apprennent à mieux se connaître, échangent entre elles… Il s’agit là d’un engagement de la déclaration d’Alger signée par les deux chefs d’État en décembre dernier. L’objectif est clair : la France doit rester le premier partenaire commercial de l’Algérie”.  Au cours de leur entrevue, indique le communiqué, les ministres ont abordé les projets d’investissement en cours par des entreprises françaises en Algérie (la France est le premier investisseur, hors hydrocarbures, sur place). Ils se sont également engagés à ce que les premiers exemples concrets de “colocalisation” d’activités industrielles entre les deux rives de la Méditerranée se développent, à l’image de ce qui se passe dans le secteur automobile, autour de l’implantation de l’usine Renault à Oran. D’autres projets, dans les domaines de la santé, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique sont en cours.

M. Rahmani souligne la nécessité  de privilégier l’investissement à long terme
Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement, pour sa part, a réaffirmé, hier à Paris, l’engagement  de l’Algérie à améliorer le climat des affaires pour les investisseurs tant nationaux qu’étrangers. “Nous sommes convaincus que les pays qui ont réussi sont ceux qui ont amélioré leur climat des affaires. Nous voulons le faire parce que cela est aussi important que l’amélioration des infrastructures”, a-t-il déclaré. M. Rahmani, rapporte l’APS, a souligné la nécessité de privilégier l’investissement à long terme. “L’acte libre d’investir est un pari sur le futur, se base sur l’anticipation et appelle la certitude et la sécurité”, a-t-il dit. L’Algérie, a ajouté le ministre, est “déterminée à garantir la visibilité et l’égard institutionnel à tous les investisseurs, sans discrimination”.
Par Meziane RabhiSource de l’article Liberté Algérie

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