Une soixantaine de représentants et d’experts des ministères libanais de l’éducation et de l’emploi, d’entreprises privées, d’agences internationales, d’universités, de jeunes entrepreneurs et d’organisations de la société civile ont participé à deux journées de séminaire autour du thème « Insertion professionnelle des jeunes au Liban : le rôle de l’éducation et de la formation professionnelles et de l’esprit d’entreprise ».
L’événement a était organisé cette semaine à Beyrouth par l’Agence française de Développement (AFD), la Fondation européenne pour la formation (ETF) et le Centre pour l’intégration en Méditerranée (Center of Mediterranean Integration, CMI), en partenariat avec la délégation de l’UE au Liban.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Sejaan Azzi, ministre libanais de l’emploi, a souligné l’importance de mettre en adéquation les compétences et les besoins du marché de l’emploi. Il a également mis en avant la nécessité de s’attaquer aux normes culturelles qui encouragent les étudiants à opter pour une filière universitaire plutôt que pour une carrière professionnelle ou de chef d’entreprise.
Ahmad Diab, du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, a pour sa part insisté sur « l’importance de l’éducation et de la formation professionnelles pour le développement économique du pays ». Selon lui, « la confiance dans l’éducation professionnelle nécessite encore des réformes à différents niveaux, notamment le développement de nouveaux programmes, l’investissement dans du matériel et le développement des capacités des enseignants autour de nouveaux concepts. »
Alexis Loeber, chef de la section « Coopération » de la Délégation de l’UE, a fait part de ses inquiétudes mais aussi de ses espoirs concernant la capacité de résilience du Liban :« Malgré les défis auxquels le Liban doit faire face au niveau régional et local, les efforts du peuple libanais et son esprit d’entreprise sont de réels atouts qui peuvent être utilisés pour surmonter les difficultés, à condition que tous les acteurs se donnent la main : le gouvernement, le secteur privé et la société civile. »
Le séminaire a permis aux participants de formuler des recommandations concrètes pour la réforme du système de l’enseignement professionnel et technique et la promotion de l’esprit d’entreprise en vue de la création d’emploi. Les participants se sont accordés pour affirmer que l’éducation devait absolument répondre davantage aux attentes du marché. Il convient dès lors de promouvoir l’implication des partenaires sociaux, de revoir le contenu des programmes de formation, d’introduire des travaux pratiques, des stages ou des apprentissages, mais aussi de renforcer les programmes de formation des enseignants. Les participants ont également estimé que le ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur devait envisager d’intégrer un nouveau volet « entrepreneuriat » dans les programmes officiels et élaborer une politique qui incite les jeunes à créer leur entreprise ou leur activité indépendante en mettant en place un environnement propice à la réussite d’un tel projet.
La Fondation européenne pour la formation est une agence créée par l'Union européenne qui vise à contribuer au développement des systèmes d'éducation et de formation de ses pays partenaires européens. Dotée d'un budget annuel de 18 millions d'euros, elle a pour mission d’aider les pays en développement et en phase de transition à exploiter le potentiel de leurs ressources humaines par le biais de réformes dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’emploi, dans le cadre de la politique de relations extérieures de l’UE.
En savoir plus
EU Neighbourhood Policy Info Centre – Dossier de presse Éducation et Formation : l’apprentissage sans frontières
EU Neighbourhood Policy Info Centre – Page web Éducation & formation
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