La Fondation Jardin Majorelle a organisé, samedi au Théâtre de l’Institut français de Marrakech (IF), son deuxième colloque botanique autour de la thématique : «La flore méditerranéenne».
Une rencontre organisée samedi dernier au théâtre de l’IF autour de la flore méditerranéenne a rassemblé une belle palette de paysagistes, de botanistes, d’ethnobotanistes et de chercheurs marocains et étrangers. Ce deuxième colloque botanique s’inscrit dans le cadre du prolongement naturel des conférences et débats initiés par la Fondation Jardin Majorelle et plus particulièrement de son premier colloque tenu en février 2014 sur le thème : «La flore du Maroc».
Les participants ont débattu notamment des similitudes et des différences de la flore et des traditions de styles tant au Maroc que sous d’autres climats méditerranéens à travers le monde. L’assistance a pu ainsi suivre avec intérêt deux conférences intitulées : «Le Jardin californien : Un héritage andalou» et «Aspects de la flore et de la végétation de la région méditerranéenne : La Sicile en tant que biome et synthèse emblématique», animées par Kaherine Greenberg, paysagiste et ancienne présidente de «Mediterranean Garden Society», et Francesco Maria Raimondo, directeur du Jardin botanique de Palerme.
Kaherine Greenberg a rappelé que les premiers jardins en Californie avaient été créés dans les missions espagnoles au XVIIIe siècle et qu’ils constituent, aujourd’hui, un héritage important et un riche patrimoine de par leurs patios, leurs caractéristiques créatives pour l’utilisation de l’eau et leur flore.
Les nouveaux jardins de Californie ont perpétué ces traditions dans la mesure où leurs concepteurs se sont beaucoup inspirés de ce patrimoine botanique inestimable andalou, a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Francesco Maria Raimondo a fait observer que les écosystèmes méditerranéens se caractérisent par la richesse d’une flore formée d’un mélange complexe d’espèces ancestrales et de multiples migrations de végétaux.
Il a toutefois déploré qu’un bon nombre d’espèces animales et végétales soient menacées d’extinction et que l’impact du tourisme sur les écosystèmes soit l’une des causes les plus importantes de la dégradation de la biodiversité dans les pays méditerranéens. L’organisation de cette rencontre autour de cette thématique a été applaudie par l’auditoire dans la mesure où elle consacre le statut de Marrakech en tant que conservatoire de tous les styles de jardins connus dans le Royaume depuis le douzième siècle et aussi en tant que modèle de cité-jardin.
Source de l'article Le Matin
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