La CACIF organise un forum Euro-Méditerranée en mars

A peine âgée d’une année pas plus, la chambre algérienne de commerce et de l’industrie en France (CACIF), commence à faire parler d’elle. Un programme de manifestation couvrant tout le territoire français est engagé en vue de sensibiliser les opérateurs algériens et débusquer les projets porteurs. Ahmed Atlaoui nous en parle avec détails. 

L’Econews : En 2013, vous avez déclaré que la diaspora n'a de sens que si, elle est fédérée. Est-ce qu’aujourd'hui l'objectif est atteint avec la création de la CACIF?

Ahmed Atlaoui: Il faut dire que la gestation a été longue. Voici 20 ans que des hommes tels que Kaci Ait Yalla,et bien d’autres, travaillent d'arrache-pied pour que la chambre de commerce et de l'industrie algérienne en France voie le jour. Ce que je vous disais en 2013 trouve sa réalité dans la mesure où une diaspora ne peut être aussi riche et diversifiée que si elle est fédérée. Avec une population de plus 5 millions d’Algériens dont plus de 400 000 entrepreneurs et cadres supérieurs, qui peuvent constituer une locomotives pour faire mieux avancer la relation entre nos deux pays, il est important d’avoir un cadre comme la CACIF, faute de quoi, la diaspora algérienne serait un ensemble de compétences atomistiques aussi dispersées qu'inutiles. Fédérée, avec un ensemble d'objectifs structurés et un idéal à suivre, alors la diaspora trouve tout son sens.

Pouvez-vous nous dire un mot sur l'organisation de la CACIF en France?

La CACIF est née le 12 septembre 2014. Le 11 juin 2015, nous avons organisé le 1er forum économique Algérie-France auquel ont pris part plus de 400 entreprises, décideurs, institutions et hommes politiques de nos deux pays. Le succès de cette journée nous a confortés dans notre conviction de nous organiser efficacement pour mieux agir.

Quant à la structuration, c’est une organisation classique, avec un président, un secrétaire général, qui est par ailleurs le directeur général de CACI Algérie et une trésorière. C'est aussi 16 commissions qui assurent l'expertise des différents domaines économiques; 4 pôles de compétences, commerce, industrie, services et pôle juridique. Et enfin, 7 délégations régionales (Ile-de-France, Région Centre, Région Est, région Sud, région Nord, Région Rhône-Alpes et la région Ouest, qui couvre un territoire allant de Toulouse à la Bretagne, soit 32 départements.)

Quelles sont les actions phares que vous avez entrepris depuis cette création ?

L’année dernière nous avons entrepris nombre d’actions, je cite notamment un programme en cours dénommé "Simplifiez-vous l'Algérie", c’est un concept pour faire de l’information ciblée à travers l’organisation d’une journée d'informations dans chaque région et la mise en relations pour les entreprises françaises et algériennes. Quant aux projets, ils sont nombreux. Nous avons une vingtaine de projets structurants dont 10 dans l'industrie, 4 dans l'agriculture, 2 dans le commerce, 3 dans les TIC et la poste et enfin un projet dans la santé que managent présentement les différentes commissions de la CACIF.

Pour 2016, la première manifestation a eu lieu le 26 janvier, à l'initiative de la région Sud. C’était une mission menée au profit du port de Marseille. Le 19 février, une journée "Simplifiez-vous l'Algérie" à Montpellier, le 26 février à Nice. Une délégation se rendra à Tlemcen et Oran du 9 au 13 mars. Le 25 mars aura lieu à Marseille le forum Euro-Méditerranée, le 21 avril, "Simplifiez-vous l'Algérie" aura lieu à Bordeaux, en présence de 200 entreprises, la rencontre est consacrée au secteur agricole et en mai, nous organisons aussi une autre rencontre au Luxembourg. L’essentiel est que nous prévoyons de couvrir la totalité du territoire français. L’idée est de réunir les expertises franco-algériennes et fédérer les énergies créatrices avec cette formidable puissance que constitue la diaspora algérienne en France.

Si vous deviez résumer toute l’importance de la CACIF vous diriez quoi ?

Je reprendrai sans hésitation, les propos de notre président Ait-Yalla : « la CACIF est une équation gagnante: un grand pays + une conjoncture + une diaspora = un essor. » Notre seule prétention, je le répète, est de fédérer une diaspora au service de nos deux pays. Je rends ici hommage au travail du président, je rappelle que c'est l'inventeur du téléviseur à écran plat, il a investi en Algérie dans les moments difficiles.

Par Khelifa Litamine - Source de l'article l'Econews

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