Le Malhoun bientôt inscrit dans la la liste du patrimoine immatériel de l’humanité

La Fondation des trois cultures de la Méditerranée a annoncé le lancement d'un projet visant l'inscription de la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). 


 

Sanaa Marahati,chanteuse de melhoun et de gharnati et Fattah Ngadi,Musicien,chanteur,arrangeur,compositeur,directeur artistique,professeur et acteur.

Inscrire l'art du malhoun dans la liste du patrimoine immatériel de l'humanité. Tel est l'objectif de la fondation des trois cultures de la Méditerrannée.

Un manifeste en appui à cette candidature a été rendu public mercredi soir à Séville (Sud de l'Espagne) à l'occasion d'un concert de musique arabo-andalouse animé par les chanteuses marocaine Samira Kadiri, tunisienne Dorsaf Hamdani et algérienne Lamia Maâdini, dans le cadre d'un forum sur la diversité culturelle organisé par la Fondation. 




"Le projet d'inscription de la musique arabo-andalouse sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO permettra de ressusciter les valeurs qui ont marqué de leur sceau les relations entres l'Islam, le judaïsme et le christianisme à l'époque d'Al-Andalous", lit-on dans ce manifeste.




Ce projet favorisera, selon le même document, le renforcement des relations entre les praticiens de cette musique dans les pays concernés, ainsi que l'émergence d'un cadre adéquat de dialogue, de cohabitation et de paix.


 Sanae Allam, chargée de programme secteur de la culture au Bureau de l'UNESCO-Maghreb à Rabat, s'est félicitée de l'initiative prise par la Fondation des trois cultures qui a lancé un projet visant l'inscription sur la liste de l'organisation onusienne d'un élément important du patrimoine culturel immatériel de l'humanité partagé par quatre pays, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et l'Espagne, à savoir la musique arabo-andalouse.




Cette initiative "prometteuse" répond d'une manière appropriée au mandat de l'UNESCO en faveur de la promotion de la coopération internationale pour la paix universelle et le rapprochement des cultures, a-t-elle souligné dans une déclaration à la MAP. 




Après le lancement de ce projet, a-t-elle poursuivi, un plan d'action et un calendrier bien définis devraient être mis en place pour soumettre la candidature à temps dans les délais imposés par l'UNESCO qui insiste sur la participation et l'implication des communautés porteuses de ce patrimoine culturel. 

Un Forum sur le thème "culture, identité et développement humain" a été organisé mardi et mercredi à Séville par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, avec la participation d'une pléiade de responsables et d'intellectuels de l'Espagne, du Maroc et d'autres pays maghrébins.


 

Organisé en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, le forum était focalisé sur l'interaction du pays ibérique, surtout la région de l'Andalousie, avec les pays maghrébins en tant qu'espace physique représentant la porte de la Méditerranée et lieu privilégié pour mettre en valeur d'une énorme richesse culturelle.


 Cette rencontre a été marquée par deux soirées de musique andalouse illustrant l'un des exemples des manifestations artistiques qui unissent les deux rives de la Méditerranée. 


 

Un orchestre regroupant des musiciens en provenance du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie a présenté une Nouba unissant les trois écoles historiques de la musique d'Al Andalus. L'objectif de cette action est de faire de l'un des éléments les plus emblématiques de ce patrimoine commun, la musique arabo-andalouse, un outil de rapprochement, de tolérance et de développement humain, dans la perspective de son inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Source de l'article 360ma

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