L'Algérie s'est révélée en 2016 être un «partenaire de premier plan» de l'Union européenne (UE) dans le domaine énergétique, mais aussi sur le plan sécuritaire, deux domaines au cœur de la politique de l'Union qui cherche à renforcer et à développer les possibilités de coopération bilatérale.
En témoigne la visite, en mai dernier, de deux commissaires européens à Alger pour «un échange de vues sur les questions régionales d’intérêt commun, notamment celles liées à la sécurité et la stabilité du voisinage», ainsi que pour le «développement d'un partenariat stratégique» dans le domaine de l'énergie.En témoigne la visite, en mai dernier, de deux commissaires européens à Alger pour «un échange de vues sur les questions régionales d’intérêt commun, notamment celles liées à la sécurité et la stabilité du voisinage», ainsi que pour le «développement d'un partenariat stratégique» dans le domaine de l'énergie.
«L'Algérie s'est révélée être un partenaire fiable lorsqu'il s'agit de sécurité et d'énergie», souligne un rapport de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE (PESC), adopté par les chefs de la diplomatie des 28 États membres, lors de leur réunion en octobre. D'ailleurs, «des négociations sur les nouvelles priorités du partenariat» entre l’UE et l’Algérie ont été menées durant cette année, révèle ce document intitulé «Rapport PESC - Nos priorités en 2016». Dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV) révisée, l'UE a lancé, en 2016, une nouvelle phase de dialogue avec les pays du voisinage méridional visant à instaurer un partenariat «plus efficace».
L’Algérie, qui a participé «activement» au processus de révision de la PEV, a relevé, à l’occasion de la visite en Algérie du commissaire européen chargé de la Politique de voisinage et des Négociations d’élargissement, Johannes Hahn, sa «satisfaction» de la prise en charge de ses propositions visant à assurer une meilleure co-appropriation des actions de coopération prévues dans le cadre de la PEV révisée. Lors de la 6e réunion du Comité d'association Algérie/UE, tenue à Alger, deux documents conjoints complémentaires ont été finalisés et adoptés.
Le premier porte sur l’évaluation de l’Accord d’association et le second sur les priorités communes relatives à la Politique européenne de voisinage révisée (PEV), dans le cadre du renforcement des relations globales entre l'Algérie et l'UE. L’UE a également lancé des dialogues sur la lutte contre le terrorisme avec des pays partenaires dont l'Algérie et propose, dans le cadre du réexamen de la PEV, des mesures visant à renforcer la résilience des partenaires face à des menaces, par exemple en matière de lutte contre la menace terroriste, de prévention de la radicalisation et de soutien à la réforme du secteur de la sécurité et à la gestion des frontières.
La visite, début décembre, du Premier ministre belge, Charles Michel, à Alger, s'inscrit dans le cadre de la dynamique visant à renforcer la coopération bilatérale entre l'Algérie et les États membres de l'UE.
Le Premier ministre belge, qui a insisté sur l'objectif du développement économique, a évoqué également «la possibilité d'élargir les initiatives», citant les domaines abordés lors de son entretien avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, comme «les infrastructures, l'énergie, le transport, la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique». M. Michel a souligné, en outre, la «convergence de vues» entre les deux pays dans le domaine de la lutte antiterroriste et la migration.
Partenariat stratégique
Dans le domaine de la coopération énergétique, l’Algérie et l’UE ont intensifié, ces dernières années, leurs efforts pour relever des défis communs. Troisième fournisseur de l’Europe en gaz, derrière la Russie et la Norvège, l’Algérie est «un partenaire de tout premier plan» pour l’UE, a affirmé le commissaire européen en charge du Climat et de l’Énergie, Miguel Arias Canete, lors de sa visite, en mai dernier, à Alger. Le partenariat stratégique entre l'UE et l'Algérie dans le domaine de l'énergie est «un partenariat fort, fondé sur la confiance réciproque et l'intérêt mutuel», selon Canete, qui a exprimé le souhait de «développer encore davantage» ce partenariat et «l'inscrire dans le long terme». Les estimations de la consommation européenne de gaz, quel que soit le scénario, montrent que l’UE continuera à être un grand marché pour le gaz. Dans ce contexte, l’Algérie «continuera à être un fournisseur clé pour l’Europe et pourra même augmenter ses parts de marché», a déclaré à l’APS la porte-parole de Canete, à la veille du forum d’affaires algéro-européen, tenu le 25 mai dernier à Alger. Une structure permanente de dialogue politique sur l'énergie entre l'UE et l'Algérie, dont le Forum d'affaire fait partie, a été mise en place depuis plus d’une année.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente sur l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie, signé par l’Algérie et l’UE en 2013. Cet accord prévoit le développement et le renforcement de la coopération aussi bien dans le secteur des hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel, que dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Il met l’accent sur la composante industrielle et la nécessité de garantir un maximum d’intégration locale pour en assurer la pérennité.
Source de l'article Elmoudjahid
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