La culture du Bio connaît un véritable éssor en Egypte depuis les années 1990. Des fermes telles que celles de Habbiba ou de Sekem connaissent un succès non négligeable, et participent à la promotion du développement durable.
Avant les années 40, l’agriculture biologique était déjà pratiquée en Egypte sur 1,5 millions d’hectares. Mais ce phénomène a eu tendance à se tarir avec la disparition des boues fertiles du Nil.
En 1990, cette agriculture a connu un regain grâce à l'association COAE (The Center of Organic Agriculture in Egypt) créée pour promouvoir la bio en fixant des normes, des accréditation, et des solutions de développement et de formation.
Par la suite, l’EBDA et le COAE se sont divisés la tâche: le premier a repris à son compte les activités de recherche et de développement tandis que le second se charge de l'accréditation, la certification et l’inspection des exploitations.
La ferme Habbiba: une ferme dans le désert
Dans un village situé à 2h de la station balnéaire de Sharm El Sheikh (sur les rives de la mer Rouge à Noueiba) une ferme écologique a pris place dans le désert. Elle y cultive sans aucun problème des melons, olives, tomates, mangue et du coton. Les cultures sont alimentées par l'eau se situant quelques dizaines de mètres dans le sable. Les cultivateurs ont la chance de pouvoir extraire l'eau d'un puit naturellement formé par la proximité de la mer.
L'agriculteur qui a créé la ferme, Maged el sayed, rassemble autour de lui une communauté d'une vingtaine de familles bédouines qui utilisent ces mêmes techniques sur leur terrain. Il a mis en place une organisation mûrement pensée:
En effet, Maged el sayed explique avoir créé une "banque de graines pour distribuer les graines dans la communauté. Maintenant, ces graines de deuxième et troisième génération sont devenues plus adaptées au climat désertique. On pense que l'union fait la force, on aimerait que ça soit repris ailleurs dans d'autres pays du monde, tout le monde est bienvenu pour voir et partager. C'est une interaction, on apprend et on enseigne".
Aujourd'hui la chute du tourisme qui sévit dans le Sinaï, ne touche pas la ferme bio qui, en dépit du nombre réduit de visiteurs, fait de bonnes rentrées d'argent. A l'avenir, elle souhaite néanmoins miser sur l'exportation et le développement du tourisme vert en Egypte. Les légumes récoltées servent d'ores et déjà a alimenter les restaurants touristiques.
La ferme Sekem: une réussite
Sekem Holding est une entreprise du Caire spécialisée dans les produits issus de l’agriculture biologique. Elle travaille avec plus 800 fermiers à travers l’Egypte, a qui elle propose un prix d’achat supérieur de 30 % à celui du marché, ainsi qu’un soutien technique, en échange de l’exclusivité de leurs ventes.
Créée en 1977 , Sekem était à l'origine une ferme. Elle a mis en culture 170 hectares de terres désertiques à l’extérieur de la ville du Caire pour y cultiver des plantes médicinales et des produits alimentaires.
A présent, Sekem Holding verse 10 % de ses bénéfices à la Fondation SEKEM pour le développement, elle a aussi fondé en 2012 l'université Heliopolis, afin de former les égyptiens aux techniques liées au développement durable.
Par Dianne Janel - Source de l'article Econewsmed
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire