La Méditerranée, tristement transformée en cimetière à ciel ouvert. Chaque année des centaines de milliers de candidats à une vie meilleure tentent, la traversée fatale sur des embarcations fragiles.
Des milliers d'entre eux ont perdu la vie dans des naufrages. En 2016, plus de 5000 ont péri noyés et 2017 ne fera pas exception. Avec plus de 2.000 migrants morts en six mois, elle pourrait même devenir l'année la plus meurtrière. Ce cri d’alarme vient d’être adopté par L’UGTT et la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH), ainsi que deux autres associations tunisiennes. Les quatre signataires nationaux ont cosigné le 18 août, un communiqué annonçant qu’ils se constituaient en comité de vigilance pour suivre cette situation humanitaire préoccupante en méditerranée.
Ils ont exprimé leur soutien aux ONG de sauvetage qui se trouvent dans les eaux méditerranéennes et » qui sont criminalisées par certains pays européens qui veulent les réduire à l’inaction dans leur mission humanitaire de sauvetage en Méditerranée sud et laisser les migrants se noyer sans témoins ».
En Effet, il n’y a plus qu’un seul navire de sauvetage en Méditerranée, affrété par une ONG au large de la Libye. Depuis le 13 août, la quasi-totalité des ONG ont annoncé la suspension de leurs opérations, en raison de la pression conjuguée des autorités italiennes et libyennes.Tripoli a annoncé la reprise en main de la recherche et de sauvetage (SAR) au large de ses eaux territoriales et interdit toute intervention des ONG.
Outre la décision libyenne, les signataires pointent du doigt la politique migratoire restrictive et « inhumaine de l’Union Européenne »dénonçant la coopération Italiano-libyenne dans ce domaine faisant suite à la coopération euro-turque tout aussi condamnable ».Les États européens et les autorités libyennes coopèrent à barrer la voie aux réfugiés fuyant des situations extrême et ceci « est une attaque inacceptable contre leur vie et leur dignité »
L’Ugtt, La LTDH et les autres signataires réaffirment leur engagement pour les droits des migrants face à une politique de plus en plus restrictive, qui contribuera à l’augmentation du chiffre de morts en Méditerranée. Ils s’inquiètent également du sort des migrants secourus par les Libyens seront renvoyés en Libye, « dans un pays où il n’existe ni le droit d’asile, ni d’autres protection. Ils sont donc exposés à de nombreux dangers sur terre comme sur mer, sans espoir d’être secourus ou d’arriver à bon port ».
Ce cri indignation est un appel lancé à toutes les autorités, ONG, États de l’Union Européenne et méditerranéens pour adopter une gouvernance basée sur les droits des migrations dans les eaux méditerranéennes.
Source de l'article Leaders
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