Le gouvernement égyptien semble décidé à hisser significativement sa production de gaz naturel.
En effet, le discret troisième producteur africain de gaz compte doubler sa production d'ici 2020, de manière à atteindre une autosuffisance en la matière. Pour y arriver Le Caire table sur les champs développés par BP et Eni en Méditerranée et dans le Delta du Nil.
L'Egypte semble décidée à faire fructifier ses réserves en gaz naturel. Le pays compte en effet des ressources non négligeables de GNL que le gouvernement compte promouvoir de manière agressive. Bien que Le Caire reste discret sur le sujet, l'Egypte est le troisième producteur de gaz naturel africain avec 65 Tcf (Trillion de pieds cube) de réserves prouvées, selon le BP Statistical Review of World Energy 2017.
Actuellement, la production égyptienne en gaz reste en dessous des capacités offertes par les réserves existantes, en témoigne les taux de production qui sont passés de 5,9 Bcf/jour en 2011 à 4,9 Bcf/jour en 2016 (milliard de pieds cubes). Aussi, pour augmenter sa production, le gouvernement égyptien entend pousser les compagnies étrangères à investir dans la prospection de nouveaux champs gaziers, notamment dans les eaux profondes de la Méditerranée et le Delta du Nil.
BP et Eni à la manœuvre
L'objectif pour le ministère égyptien du Pétrole est de commencer l'exploitation de nouveaux champs dans un délai de 2 ans, ce qui devrait permettre à l'Egypte de doubler sa production en gaz d'ici 2020.
D'ailleurs, l'opérateur BP a démarré la phase 1 de son projet dans le Nil Occidental où la production est effective dans les champs de Taurus et Libra. Baptisé West Nile Delta, ce projet de BP développe également 3 champs, à savoir Giza, Fayoum et Raveb dont la production devrait démarrer en 2019. Le total des réserves récupérables de ce projet est estimée à près de 5 Tcf. Le géant britannique exploite également le champ Atoll situé à l'Est du Delta du Nil.
Un champ dont les ressources sont estimées à 1,5 Tcf. Découvert en 2015, Atoll sera développé en 2 phases, la première devrait démarrer la production en 2018, alors que la seconde phase ne devrait être opérationnelle qu'en 2020. L'italien Eni développe pour sa part, le champ Zhor découvert en 2015 et qui est le plus important parc gazier découvert à ce jour dans la Méditerranée égyptienne. Zhor renferme près de 30 Tcf de gaz naturel. Une manne qui a poussé le groupe italien a démarrer l'exploitation du champ en 2016 avec pour objectif de commencer la production fin 2017, puis d'extraire 2,6 Bcf/jour de gaz en 2019
Par Amine Ater - Source de l'article La Tribune Afrique
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