Les représentants du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale ont convenu lundi à Tunis de renforcer leur coopération en matière de gestion des flux migratoires.
Comment renforcer la coopération dans la lutte contre les flux migratoires ? Une question à laquelle ont tenté de répondre les représentants du groupe de contact (Tunisie, Libye, Algérie, France, Italie, Malte et Allemagne notamment, en présence de l’Union européenne, élargie au Tchad, au Niger et au Mali) sur la route migratoire en Méditerranée centrale réunis lundi dans la capitale tunisienne.
La stabilité en Libye reste une priorité pour les ministre de l’Intérieur des pays présents à ces assises.
“Demain, la Libye stabilisée peut être une des grandes sources de développement économique de tout le sud de la Méditerranée, donc c’est important pour la Libye, mais c’est important pour tous les pays de ce sud méditerranéen, pour la Tunisie en particulier”, a déclaré Gérard COLLOMB, ministre français de l’intérieur.
"Nous devons approfondir notre solidarité et notre responsabilité collectives. (...)Nous devons faire front ensemble. L'Europe n'est pas une forteresse, elle est ouverte mais" les personnes souhaitant s'y rendre "doivent suivre des procédures légales.''
Pour Hédi Majdoub, ministre tunisien de l’Intérieur, une approche sécuritaire serait insuffisante ; il faudrait également compter sur une approche globale, avec un grand aspect social, économique et souvent culturel”. Il en appelle à une collaboration mondiale.
“Aucun pays ne pourra lutter contre ce phénomène seul, et nous ne devons laisser aucun pays lutter seul contre ce phénomène.” A-t-il déclaré.
“Les causes profondes de la migration irrégulière” et le “renforcement des échanges d’informations stratégiques et opérationnelles sur les réseaux criminels de traite des êtres humains et de trafic de migrants”, ont été retenus comme stratégiques dans la lutte contre l’immigration.
Le groupe de contact avait tenu sa première réunion ministérielle à Rome en mars, et doit de nouveau se retrouver en Suisse d’ici la fin de l’année.
Les pays européens ont été appelés par Abdramane Sylla, ministre des Affaires étrangères du Mali à “alléger (leurs procédures) de visa” pour permettre aux jeunes Africains qui en rêvent de se rendre en Europe.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le 1er janvier 2017, dont 85 % en Italie. Quelque 2.360 sont morts en tentant la traversée.
Par Armelle Nga - Source de l'article Africanews
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire